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Aventures en Bordeciel
23 décembre 2011

3 - Le Tertre des Chutes Tourmentées

Tirdas 18 Vifazur 4E201

Mes pas m'amenèrent à l'Auberge de la Jument Pavoisée. Je poussai la porte et me détendis un peu en sentant la chaleur bienfaisante du feu qui brulait au centre de la pièce.

41Je m'avançai vers l'aubergiste. Elle semblait tout juste levée et réajustait ses cheveux.

"Bonjour, je suis Hulda, que puis je pour vous, à manger, à boire ou les deux?"

"A vrai dire, c'est d'un lit dont j'aurais besoin" fis-je en m'accoudant au bar, l'air las.

"Oh, nous avons ça aussi, il y a une chambre à l'étage. C'est 10 septims."

"Parfait." J'ouvris ma bourse et la payai puis je montai à l'étage. la chambre était correcte, je me débarboullai rapidement, ôtai mon armure et savourai le plaisir de me glisser entre des draps tièdes.

Je dormis d'un sommeil de plomb. Le grand air ou les émotions, je n'aurais su dire. Après un petit déjeuner frugal assise à une des tables de l'auberge, je repris ma route.

J'avais du travail. Par une heureuse coincidence, la mission de Farengar me menait au même Tertre que les voleurs de Rivebois. D'une pierre deux coups, de l'argent facilement gagné... Enfin je l'espérais.

Le soleil était haut dans le ciel, il devait être midi, et j'arrivai aux portes de la ville.

42

Irileth donnait ses ordres à des soldats.

"Vous allez à Rivebois et vous surveillez la ville. Un dragon rôde soyez prudent et revenez ici si jamais le grabuge est trop important pour vous."

"Bien Uskarl!" Une escouade de 5 soldats salua l'elfe noire et prit la direction des portes. Je m'approchais d'Irileth.

"Vous voilà, vous n'êtes pas encore parti remplir la mission que Farengar vous a confié?"

"J'ai préféré prendre un peu de repos avant de me jeter tête baissée dans les ennuis..." fis-je vaguement vexée.

"Hum, oui, c'était peut être sage en effet. Bonne chance alors." La Dunmer me fit un salut de la main et s'en retourna en courant vers Fordragon.

Je sortis de la ville, ma destination était droit devant moi. Pour être sûre de me retrouver là bas avant la nuit tombée, je me lançai au petit trot. En passant devant les écuries de Blancherive, je me dis qu'un cheval me faciliterait les déplacements, mais cela devait être hors de prix. J'attendrais.

43Alors que j'entamais le sentier qui montait vers Rivebois, quelque chose attira mon attention sur le bas coté. Je m'en approchai. C'était un cadavre de soldat portant les couleurs de Blancherive! J'observai ses blessures, il semblait avoir été transpercé par une épée. J'étais très étonnée. Faisait-il parti de l'escouade que j'avais vu partir un peu avant moi? Cinq soldats de la garde se seraient fait attaquer par quelqu'un d'assez puissant pour réussir à en terrasser un? Il fallait que je sois prudente...

Je continuai jusqu'au pont. En courant, le chemin me parut beaucoup moins long qu'a l'aller. Arrivée au pont, je pris le sentier que m'avait indiqué Camilia un jour plus tôt. Je m'attendais à tout moment à croiser des loups, la forêt était leur domaine après tout.

J'avais raison, je dus terrasser deux loups qui se jetèrent sur moi depuis un promontoire. Mais j'étais correctement équipée et je n'eus à soigner qu'une blessure superficielle.

44Après une montée assez raide, j'arrivai en vue d'une tour en ruine. Ce n'était pas le Tertre mais peut être les voleurs de griffe s'étaient-ils réfugiés là? Dans le doute, je me préparai à me battre. J'avançai prudemment, le froid était vraiment mordant à cette altitude et je frissonnai. Alors que la tour me dominait de sa hauteur, je vis un homme armé d'une masse, appuyé nonchalement contre un arbre.

"Vous avez mal choisi vot' moment pour débarquer..." dit il en décrochant la masse de sa ceinture et en s'approchant, menaçant.

Ni une ni deux, je lançai mes sorts de feu contre lui, c'était un orc mais il se mit à crier comme une fille quand le feu l'atteignit. Alors que je levais mon épée, une flèche siffla prêt de mon oreille! Il n'était pas seul. Je me reculai et appelai pour m'aider un familier. Un loup fantomatique apparu devant moi. Je me concentrai sur l'orc qui reprenait ses esprits et levait sa masse contre moi. Je le transperçai de mon épée. Il tomba lourdement au sol en râlant.

45Pendant ce temps, le loup s'était avancé sur le pont en grognant et s'attaquait à l'archer. Je lançai de nouveau mes flammes contre ce nouvel adversaire. Au passage, je brûlai le loup qui ne broncha pas. Fait de magicka pur, il se dématérialisait progressivement mais n'attaquait jamais son créateur. L'archer ne résista pas à notre assaut mais un troisième bandit dévalait déjà les marches de la tour. Il était lourdement armé celui là et bien protégé mais le loup et moi en vinrent à bout.

Je repris mon souffle, les mains sur les genoux et la tête baissée, le loup hurla à la mort à coté de moi puis se dématérialisa. Merci compagnon, tu as été bien utile.

je fouillai alors les corps sans vie de mes adversaires. A part des bourses, des crochets et une améthyste, je ne trouvai pas la griffe d'or de Lucan. J'explorai la tour où je trouvai un coffre qui recelait un parchemin d'harmonie et une potion de magicka. Je réfléchis puis emmenai quelques pièces d'armure des bandits, celles qui n'étaient pas trop lourdes, je pourrais peut être en tirer un bon prix.

Je repris le chemin. La neige s'était mise à tomber et le vent s'était levé.

46Au détour du sentier, les ruines du Tertre se dressèrent enfin devant moi. Un véritable blizzard s'était mis à souffler et j'avais du mal à garder les yeux ouverts. J'appelai de nouveau un familier magique pour m'aider, d'autres bandits devaient sûrement se terrer dans ces ruines.

Et j'avais raison. A peine avais-je atteint les escaliers monumentaux que des flèches se fichèrent dans le sol à coté de moi. Une flèche me transperça le bras et je laissai échapper un cri de douleur. Je courus me réfugier contre le mur, hors de portée de l'archer, juste à temps pour voir arriver sur moi en courant un bandit armé d'une épée à deux mains.

47

Le combat fut rude et acharné mais j'en vins à bout. Je retirai la flèche tout en me soignant. Si je n'étais pas mage, j'aurais du compter sur mes potions, ça n'en aurait été que plus ardu. Devant moi se dressait l'entrée du Tertre.

48Elle était à vrai dire terrifiante. A part les bandits, qui au final ne me posait pas d'énormes problèmes, que pouvait receler ce lieu antique? Hadvard avait parler de Draugr, des cadavres de nordiques momifiés et si bien conservés qu'ils se relevaient pour défendre leur tombe.

Je gravis les marches lentement, malgré le froid qui me tétanisait et me poussait à rentrer dans le tertre pour me mettre à l'abri. Je réfléchissais à la meilleure technique pour battre des Draugr. J'avais à ma disposition mon familier, mon épée, un sort de flammes, un sort de froid mordant et un sort d'étincelles. J'en conclus que le feu serait sûrement mon meilleur allié si les draugr étaient des cadavres momifiés. Les tissus dont ils étaient recouverts seraient tellement secs qu'ils prendraient vite feu.

Un peu rassurée d'avoir trouvé une technique, je poussai aussi discrétement que possible la lourde porte.

49La première salle était immense et en ruine. Mais je voyais au fond un feu de camp brûlait et je distinguais deux silhouettes. Je me tapis du mieux possible dans l'ombre et commençai à avancer lentement. J'aurais aimer savoir me cacher comme une voleuse mais ce n'était pas mon truc, j'avais l'impression que chaque pas que je faisais déclenchait un tonnerre de crissement de gravillons et de cliquetis d'armure! Au pied d'un pilier, je trouvai le cadavre d'un bandit et des cadavres de Ragnars. Ils avaient du se battre contre des ragnars et avaient eu un mort... Ils n'étaient pas très fort ces bandits tout de même!

Je me collai contre le pilier et observai les brigands.

"Je veux ma part du butin! Cette griffe doit valoir une petite fortune, pourquoi ne pas la revendre plutôt que de venir risquer notre peau ici?!" demandait une femme assise sur un coffre à son acolyte debout et de dos par rapport à moi.

"Si Arvel dit qu'on va être riche, on le sera, crois moi! Cette griffe est la clef d'un trésor enfoui ici!" répliqua l'homme.

"Mouais... et on ne les a toujours pas vu revenir en attendant!"

Je choisi ce moment pour attaquer. Je visai à coté de l'homme et invoquait mon familier. Son apparition surpris les bandits qui mirent un peu de temps à dégainer. J'en profitai pour achever rapidement l'homme à coup de flammes et d'épée pendant que le loup se jetait sur la femme.

50Après tout le raffut du combat, je m'arrétai et tendi l'oreille vers les tréfonds du Tertre. Pas un bruit, leurs compagnons devaient s'être enfoncés profondément et étaient loin. Je les fouillai rapidement et poussai le cadavre de la femme loin du coffre. A ma grande déception, il était fermé à clef et pas la moindre clef aux alentours. Je me munis donc des crochets trouvés dans la tour et tentai de crocheter la serrure. J'y passais pas moins de 5 crochets mais finis par en venir à bout. Je trouvai à l'intérieur une gemme spirituelle assez petite que j'étudiai avec intérêt. J'allais devoir trouver un moyen d'apprendre le sort de capture d'âme si je voulais apprendre l'enchantement.

Je me redressai et soupirai. Il fallait que je descende dans le Tertre. Je n'en avais pas trop envie mais l'excitation du combat me permis de me motiver.

51

Je parcouru les couloirs du tertre, silencieux et sombre. Alors que j'allais descendre précautionneusement une pente vers une vaste salle, j'aperçus un bandit. Je me tapis dans l'ombre et l'observai. Le nordique s'approcha d'un levier qui devait actionner la grille juste derrière et le tira. Une pluie de fléchette mortelle l'atteignit instantanément et il s'écroula dans un râle. Un silence pesant retomba sur le Tertre. J'allais devoir jouer finement. Je descendis et observai autour de moi. En face, 3 symboles : deux serpent et une sorte de baleine. Sur la gauche, des stèles avec un symbole supplémentaire un oiseau. Le symbole du milieu sur le mur au dessus de la grille était tombé au sol, c'était évident. Je m'approchai des stèles et les tournai pour reproduire le motif au dessus de la porte. Précautionneusement je tirai le levier en m'attendant à devoir fuir. Mais non, la porte s'ouvrit en grinçant.

52Dans la pièce derrière se trouvait quelques trésors et une gemme spirituelle. Il y avait aussi un livre posé sur la table intitulé "Voleur", je le parcouru rapidement, il donnait de précieux conseils pour se camoufler dans l'ombre et sur le vol à la tire. Même si je ne comptais jamais m'en servir, je le plaçai dans mon havresac.

Un escalier en bois descendait dans les tréfonds du Tertre. Je l'empruntai en essayant de faire grincer un minimum les vieilles marches pourries mais sans grand succès. C'est alors qu'une meute de ragnars se jeta sur moi, venant de plus bas. Avec leur petites pattes agiles, je ne les avais pas entendu monter. Ils me mordirent et me lacèrent de leur griffes mais j'en vins à bout avec, aux lèvres, une grimace de dégoût.

Les pièces et couloirs commençaient à être recouverts d'énormes toiles d'araignées.

53J'entendais un vague murmure provenant de la salle en face de moi. La voix semblait dire "libérez moi..." mais elle était comme étouffée. Je m'approchai de la porte mais les toiles étaient tellement épaisses et collantes que je dus avoir recours au feu pour libérer le passage. Ça sentait la mort à plein nez dans cette pièce. Des cadavres englués dans les toiles pendaient du plafond, d'autres étaient tombés par terre. Et partout, des oeufs d'araignées qui remuaient faiblement, laissant deviner une horrible progéniture.

J'aperçus alors la source des murmures : un homme était englué dans une grosse toile accrochée au chambrale d'une porte. Je m'avançai prudemment vers lui.

54C'est le moment qu'attendait mon adversaire. Une énorme Givrépaire descendit alors du plafond et me tomba litteralement dessus. Je ne peux pas décrire le dégout qui me saisit quand je sentis ses grosses pattes labourer mon dos et mes côtes et quand j'entendis ses mandibules claquer à quelques centimètres de mon visage. Je fis un bond en arrière et lancai mon attaque enflammée. La givrépaire poussa un cri strident quand le feu la toucha mais au lieu de reculer, elle fonça sur moi. Je brandis mon épée sur laquelle elle vint empaler une de ses pattes. Son sang épais et noir coulait des entailles que je lui infligeais mais elle me lançait par à coup sa toile gluante qui ralentissait mes mouvements. Dans un ultime effort de concentration, je lançai ma magicka contre elle. Elle se recroquevilla soudain et tomba au sol, inerte.

"Vous l'avez eu bravo, venez me libérer par pitié!" C'était l'homme attaché qui ne me laissait même pas reprendre mon souffle.

55Je réfléchis à la situation alors qu'il geignait en se débattant vainement. Soit il avait la griffe, soit non mais c'était un comparse de celui qui l'avait.

"C'est quoi ton nom?" l'appostrophai-je sans ménagement.

"Arvel le vif, libérez moi par pitié, je ne sens plus mes membres!" se plaignit-il.

"Pas assez vif pour échapper à cette bestiole... Tu as la griffe d'or?"

"Ou... oui... mais sans moi, vous ne saurez pas comment l'utiliser. Elle a un secret, bien gardé, que je connais, libérez moi, je vous la donne et on trouve le trésor ensemble!"

"Très bien, mais si tu bouges, je te flambe comme un roti!" menaçai-je en faisant briller le feu dans mes mains.

Je tranchai les toiles qui le retenait sur les cotés. Il était vraiment vif au final, car à peine ses pieds touchèrent le sol qu'il fit volte-face et couru à travers les couloirs.

"Le trésor est à moi pauvre idiote!!" l'entendis-je crier alors qu'il s'engouffrait dans les couloirs mal éclairés.

Je secouai la tête, dépitée. Il pouvait courir, je le rattraperais. Je me lançai à ses trousses

56

Je suivis une série de long couloirs. Le bruit de la course d'Arvel s'affaiblissait, pourtant, je ne voulais pas me jeter dans la gueule du loup, aussi je progressai avec une certaine prudence. Après une volée de marche descendant encore plus profond dans le tertre, les couloirs changèrent. Il y avait maintenant le long des murs des alcoves qui accueillaient des cadavres de nordiques momifiés... serait-ce les fameux Draugrs?

Devant moi, un bruit métallique retenti, un grand cri, puis plus rien. Et un  grincement sourd et un claquement. Mes cheveux se hérissèrent sur ma nuque.

J'avançai à pas furtifs vers la source du bruit. J'entendis d'étranges chuintement, des bruissements, rien de ce que je n'avais entendu dans cette tombe jusqu'alors ne ressemblait à ça.

Et soudain je les vis. Des draugrs. Ils ne m'avaient pas repérée tout de suite mais l'un d'eux, ils étaient trois, huma l'air et se tourna dans ma direction.

57Instinctivement, je levai ma main dans laquelle brûlait une flamme magique et je projetai mon pouvoir vers eux, à feu nourri. Ma réflexion paya car je vis les bandelettes et leur corps secs s'enflammer sous ma magie. Ce fut un combat rude car trois adversaires d'un coup, c'était beaucoup pour une novice comme moi. Les trois cadavres gisaient enfin à mes pieds, mort et définitivement, je repris mon souffle mais sentis le sang couler des différentes plaies qu'ils m'avaient infligés. Tout en étudiant la scène des yeux, je me soignai.

Cet idiot de Ravel avait couru comme un fou droit dans un antique piège.

58Si l'on n'y regardait bien, on voyait clairement une grosse dalle différent des autres. Je lançais une grosse pierre sur la dalle et sautait en arrière. Immédiatement, la grosse grille juste devant se rabattit a l'emplacement du cadavre de Ravel. Astucieux et mortel. Je fouillais le cadavre.

J'y découvris, entre autre chose, la griffe dorée. Une grosse griffe finement ouvragée. Je l'étudiai avec soin tout en tendant l'oreille aux bruits alentours.

Il y avait aussi le journal personnel d'Arvel. Je le parcourus rapidement. Il y parlait de "chambres aux histoires" et "que celui qui possédait la griffe d'or tenait la solution dans la paume de sa main". Clair comme de l'eau bourbeuse....

Bien décidée à ne pas en rester là si près du but, je continuai prudemment.

59Je dû encore battre quelques Draugrs. La première frayeur passée, ils ne se révélaient pas si difficile à abbatre. Ils me terrorisaient toujours autant quand ils se relevaient mécaniquement de leur tombe mais à part ça, je les abattais sans difficulté.

Et j'arrivai devant un nouveau piège. Trois lames qui passaient à intervale régulier dans un étroit couloir, l'air plus tranchantes les unes que les autres. Je soupirai. J'aspirai a un lit, du repos et un bon repas, pas à me faire découper en tranches!! J'inspectai toute la pièce avant le couloir, tatai les murs, perdit un temps fou pour ne rien trouver. Je n'avais d'autres solution que de passer. Prenant ma respiration, j'observai le balet régulier des lames puis fonçai. Je n'avais pas assez bien regardé. La dernière lame me bouscula violement, m'entaillant l'épaule. J'hurlai de douleur et tombai au sol, mais hors du piège. Je me relevai vite, prête à faire face à un éventuel ennemi mais personne ne m'attaque et j'eus le temps de me soigner avant de repartir.

60D'autres draugrs tombèrent sous mon feu et ma lame. Je sentai en moi croitre mon expérience au fur et à mesure des combats. Non seulement je maitrisai de mieux en mieux la magie mais en plus, l'art de la lame et du port de l'armure commençaient à rentrer. Après tout, cette aventure un peu forcée était profitable, j'en ressortirais plus forte.... si j'en ressortais!

J'arrivai enfin à la salle des histoires.

61J'en déduis son nom car le long des murs il y avait des scènes gravées dans la pierre. Je ne perdis pas trop de temps à les observer, je n'étais pas historienne et j'avais déjà passé assez de temps dans ce tombeau pour me sentir moi même à moitié morte!!

Je m'empressai d'approcher de la porte. Il y avait trois cercles de pierre. Je rangeai mon épée et tentai de les bouger. Cela devait fonctionner dans le même genre que les stèles dans la pièce précédente. De fait, des symboles étaient gravés sur les 3 cercles : un ours, une sorte de phalène, un hibou... Et au centre, un emplacement pour insérer la griffe. Mais dans quel ordre agencer les symboles? Je ne voulais pas être victime de "l'horrible piège" décrit dans le journal d'Arvel. J'inspectai alors les murs à la recherche d'indice. Rien ne vint à mon secours. Découragée, je prie la griffe dans mes mains et l'inspectai à son tour.

C'est alors que je compris. Dans la paume de la griffe apparaissait 3 symboles, les même que ceux sur les anneaux de pierre!

Je fis tourner les cercles pour les mettre dans le bon ordre et insérai la griffe. Un grincement sourd se fit entendre. Des gravillons plurent du toit et me recouvrirent. Je m'écartai prestement en retirant la griffe. La porte se mit alors à descendre. J'avais enclenché l'antique mécanisme d'ouverture. Je sortis mon épée et avançai sans bruit.

62J'entrai dans une immense salle à la voute si haute que j'en distinguai mal les détails. Une rivière souterraine coulait en son milieu et le bruit du torrent masquait le bruit de mes pas. Un pont de pierre permettait de le traverser et de l'autre coté se tenait une sorte d'autel et un mur de pierre. Je me sentais irrestiblement attirée par ce mur, sans raison aucune.

Je traversai le pont et montai la volée de marches qui amenait à l'autel. Je me rendis alors compte que c'était en fait un tombeau de pierre. Un coffre était posé à coté. Le mur semblait me parler. J'avais la tête pleine de bourdonnement, mes oreilles sifflaient, ma vue se brouillait.

Je baissai ma garde et me rapprochai, fascinée, du mur. J'y vis des signes gravés.

63Il y en avait un en particulier, qui se mit a briller alors que j'avançai. Plus j'avançais et plus il brillait. Le reste du monde autour n'était qu'obscurité, ne substitait à mes yeux que ce mot... J'étais bientôt assez proche pour le lire. C'était pourtant un alphabet inconnu pour moi, qui devait être millénaire mais le mot s'imposa à moi, comme si je l'avais toujours connu...

FUS!

Ma tête n'était que murmure et grésillement, mes jambes se dérobaient sous moi,  ce mot, ce mot! FUS! Je le connaissais!!  FORCE!

Un craquement sinistre retentit derrière moi puis le bruit d'un plaque de pierre qui vole en éclat. Je fis volte face, retrouvant péniblement mes esprits, je levai mon épée.

Une draugr sortit du sarcophage de pierre, plus impressionnant que tout ceux que j'avais affronté jusqu'alors.

64Le mot résonnait toujours en moi, il m'obsédait, j'avais besoin de le prononcer pour voir comment il sonnait mais ce n'était pas le moment! Le draugr se jeta sur moi en chuintant dans sa langue immortelle. Je parai ces coups mais il était très fort et le feu ne semblait pas l'atteindre autant que les autres. Et ce mot, ce mot qui s'imposait à moi.. FUS FUS FUS..

"FUS!!!!" je finis par le hurler à la face du monstre mais rien ne se passa. Le draugr marqua un temps d'arrêt puis il prit une inspiration.

"FUS!!!" Ce mot sortit de sa gorge et me repoussa, me fit chanceler et presque tomber! Je ne comprenais pas ce qu'il s'était passer mais je devais me ressaisir. Le sang coulait de mes plaies et si je ne faisais pas quelques chose rapidement, il allait me vaincre! J'attrapai précipitamment une potion accrochée à ma ceinture et en vidai le contenu. Aussitôt, les forces me revinrent et je parai le coup mortel que me portait le draugr. Mes mains brillèrent et je le carbonisai sur place.

Je repris mon souffle. Quel combat! J'étais toute tremblante. Il avait prononcé le mot écrit sur le mur et m'avait balayé d'une vague d'énergie pure. Pourquoi ça n'avait pas marché pour moi?

Je me relevais et aller ouvrir le coffre. Dedans, je trouvais une armure cloutée, à ma taille. Je sentais de l'énergie magique en émaner et quand je l'enfilais, je compris instinctivement son utilité. Je me sentais beaucoup plus vivante et robuste. Voilà une belle trouvaille! Et sur le cadavre du draugr, je trouvai ce que Farengar désirait. Une pierre couverte de runes semblable à celle gravées sur le mur. Ce devait être la pierre de dragon. Je la glissai précautionneusement dans mon sac à dos en l'emballant dans mes vêtements. La griffe était à coté.

65Je devais regagner Rivebois, rendre la griffe à Lucan et Camilia puis aller porter la pierre de dragon à Farengar. J'étais épuisée, toutes mes forces avait été vidée par cette aventure. Je gravis les marches qui menaient à une sorte de mécanisme. Je jetai un dernier coup d'oeil derriere moi. Le tertre des chutes tourmentées m'avait révélé bien des secrets...

Encore incapable de comprendre la portée du mot que je venais de découvrir, j'actionnai le mécanisme et sorti du tertre.

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Commentaires
G
J'ai hate de voir la suite ! :)
S
Ravie que cela te plaise Green, d'autres mises à jour arrive :)
G
J'aime vraiment ta maniere de decrire l'aventure ! L'hisoire du jeu parait encore mieux grace à toi. Et merci pour lastuce :)
A
Merci pour cette mise à jour. C'est bien long, et ça offre beaucoup de lecture.<br /> <br /> Il va falloir que je rattrape mon "retard" du coup. Cependant, avant d'attaquer le Tertre des Chutes Tourmentées, j'ai fait 4 Donjons... qui faudra inévitablement que je mentionne.<br /> <br /> Bref, beaucoup d'écriture à prévoir encore. :)
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