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Aventures en Bordeciel
9 janvier 2012

5 - Un dragon à Blancherive!

Un lien vers le calendrier de Tamriel: par ici

Turdas 20 Vifazur 4E201

Je me réveillai à l'aube. J'avais enfin fait une vraie bonne nuit de sommeil sans être décalée. Je mangeai une part de rôti de faisan avec du pain avant de partir puis rassemblai mes affaires et quittai l'auberge en faisant un signe de main à l'aubergiste qui me le rendit.

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La journée s'annonçait belle ce matin, mais très fraîche. Je remarquai non sans étonnement que je commençai à me faire à ce climat glacial car la température n'était plus une telle préoccupation qu'auparavant. La pierre de dragon pesait lourd dans mon sac à dos et j'avais hâte de la remettre à qui de droit. Que ferais-je une fois cette mission remplie? Je n'en avais pas vraiment idée. Ma mission première en Bordeciel était l'espionnage de la politique. Peut être me rendrais-je à la capitale, Solitude, ou alors à la capitale des Sombrages, Vendeaume, pour en apprendre plus sur les intrigues du moment.

Je songeais à cela en cheminant vers Blancherive sur cette route que j'avais déjà empruntée plusieurs fois. Il me prit la fantaisie de couper à travers bois pour descendre vers la ville. Après tout, je trouverais peut être des ingrédients alchimiques pour m'entrainer. J'eus raison d'avoir suivi ma fantaisie car je trouvais plusieurs champignons sur les arbres, des fleurs et même un beau papillon dont je me souvins que les ailes pouvaient être utilisées. Cela me fit mal au coeur de le tuer mais c'était pour le bien de mon art... Au détour d'un fourré, j'aperçus un élan et sa femelle qui broutait. L'eau me vint à la bouche en pensant au steak d'élan que je pourrais me concocter et j'imaginai aussi les pièces d'armures que je pourrais me confectionner avec sa peau. Je me mis en chasse et sprintai pour rattraper la bête qui slalomait, affolée, entre les troncs d'arbres abattus.

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Elle ne résista pas longtemps au feu brûlant qui se déversait de mon corps par mes mains et elle finit par s'écrouler. Victorieuse, je lâchai un cri de joie qui me paru ridicule quand il résonna contre les falaises derrière moi! L'excitation de la chasse... Je prie le temps de le dépecer et de conserver les parties intéressantes telles que la ramure, la peau et la viande.

Blancherive se dressait devant moi dans le soleil levant.

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Je me hâtai de dévaler la colline pour rejoindre la route et les hydromelleries près de la rivière. Tout en courant, je me disais que l'hydromel nordique était vraiment une délicieuse boisson, pas trop forte et au bon goût de miel. Je souris intérieurement, Kalista, tu deviens nordique! me dis-je.

Les paysans travaillaient déjà d'arrache pied dans leur champs. Tout me semblait serein ce matin et je goûtais un peu de calme après ces 3 jours d'aventures frénétiques en Bordeciel. Pourtant, quelque chose me disait que ça n'allait pas durer une fois la pierre de dragon rendue...

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Je passai devant les écuries de Blancherive et avisai un beau cheval sombre. Je demandai son prix : 1000 septims. Je savais que ma bourse en contenait prêt de 1200, qui pesaient d'ailleurs très lourd désormais, mais je voulais conserver mon argent pour m'acheter un pied à terre. Une fois le pied à terre acheté, je serais considérée comme notable de Blancherive et j'aurais plus de latitude pour espionner à ma guise. J'allais devoir encore un peu user mes semelles.

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J'entrai en ville, les gardes me saluèrent vaguement, et j'avisai la forge du magasin "La Guerrière". Il était encore tôt, j'avais le temps de fondre le minerai récolté dans la mine de Rougebraise. Je saluai Adrianne Avenicci et lui demandai si je pouvais utiliser sa forge.

"Évidemment, je vous en prie, cela me fait plaisir de croiser une femme qui s'intéresse à l'art de la forge! Je n'ambitionne pas de concurrencer Eorlund Grisetoison qui officie à la Forgeciel prêt du Jorrvaskr mais je fais du bon travail tout de même" elle semblait contente de me prêter sa forge alors je pris mes aises et m'installai. Les minerais furent fondus en un rien de temps et transformés en lingot de fer. Je m'attelai ensuite à tanner le cuir récupéré sur l'élan et les loups. Et enfin, je forgeai plusieurs dagues de fer qui ne me demandèrent chacune pas beaucoup de matériaux mais me permirent de découvrir de nouvelles techniques. Adrianne me racheta l'ensemble de mes créations en me félicitant pour leur qualité, je ne manquai pas de vanter les mérites de sa forge, il est toujours bon de garder de bonnes relations avec le forgeron de la ville!

Je me rendis ensuite chez Arcadia et chez Belethor pour vendre les quelques babioles qui encombraient encore mon sac. J'appris que Belethor était un Breton lui aussi mais il me paru peu amène et je ne discutai pas plus avant avec lui.

Décidant qu'il était temps d'amener la Pierre de Dragon à Farengar, je gravis les marches en direction du quartier des Nuées où se trouvait Fort-Dragon.

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En passant à coté de l'arbre mort au centre de la place du quartier des Vents, j'avisai une prêtresse assise sur un banc et qui semblait fort triste. Je me rappelai avoir lu dans le livre "Blancherive : le guide du gentilhomme" qu'elle s'appelait Danica et qu'elle avait, pour le barde Mikael, peu d'intêret en tant qu'épouse... Je m'approchai d'elle.

"Bonjour Prêtresse, vous avez l'air bien triste?" lui dis-je gentiment pour entamer la conversation.

"Oh.... oui à vrai dire, c'est à cause du Vermidor" dit-elle en tournant la tête vers l'arbre derrière elle.

"Il a tout l'air d'être mort, c'est dommage..." répondis-je en contemplant un rameau tout sec à quelques centimètres de ma tête.

"Oh, les arbres comme celui là ne meurs pas... ils végètent simplement. Vous savez, il y a à l'est d'ici un arbre, sûrement le premier de tout Tamriel, qui se nomme le Primarbor. Le Vermidor est issu de cet arbre, ce n'était qu'un petit rejeton que l'on a ramené et planté ici à Blancherive. Et maintenant, il végète."

"Ne peut-on rien faire pour lui, si il est issu d'une souche aussi puissante et ancienne?" demandai-je, la curiosité attisée par ce conte.

"Il y aurait bien la sève même du Primarbor qui pourrait le faire revivre..." répondit la prêtresse, pensive.

"Je peux peut être aller en chercher si ce n'est que cela...?"

"Mais le Primarbor n'est pas un arbre comme les autres, il est vivant et son écorce est si dure qu'aucune arme ne peut l'entailler. La seule chose à ma connaissance qui pourrait faire couler sa sève est une épée utilisée par les Harfreuses, du nom de Fléortie. Cependant, ce sont elles qui la détiennent et j'ai  bien trop peur pour oser aller leur parler!"

"Savez vous où se trouve Fléortie en ce moment?"

"Oui, venez, je vais vous montrer sur une carte au temple de Kynareth. Les disciples de la déesse ont cherché à faire revivre le Vermidor mais nous n'avions pas encore trouvé d'âme assez courageuse pour se lancer dans cette quête!"

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Elle se leva et m'emmena au temple tout proche. Il y régnait une atmosphère de paix, seulement troublée par les geignements de blessés couchés sur des bancs. Je suivis Danica jusqu'a une pièce où elle ouvrit un coffre et sorti une carte.

"Voyez, c'est ici, au Rocher Orphelin, que se trouve Fléortie, détenue par les Harfreuses. J'ai peur que vous ne deviez leur arracher de force car elles ne sont que méchanceté avec les humains."

"Je me débrouillerais..." je regardai la carte et sorti la mienne, le Rocher Orphelin se trouvait prêt de Helgen. Une occasion de retourner voir les ruines fumantes du village.

"Je vais voir si j'arrive à arracher Fléortie aux Harfreuses et je reviendrais ici Danica."

"Oh, merci beaucoup, ce serait tellement merveilleux si le Vermidor pouvait refleurir à nouveau!!" je vis ses yeux briller de gratitude. Si je n'avais pas de récompense pour cette mission, j'aurais au moins le plaisir d'avoir rendu une prêtresse de Kynareth heureuse... Avant de partir, j'allai prier à l'autel de la déesse qui m'entendit et m'accorda sa bénédiction, je me sentis tout de suite emplie de force et de vigueur.

Il était temps d'aller à Fort-Dragon.

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Je gravis les marches quatre à quatre et poussai fermement la grande porte d'entrée. Sans m'arréter je fonçai vers le laboratoire de Farengar mais je stoppai au pas de la porte en m'apercevant qu'il n'était pas seul. Une femme encapuchonnée était penchée sur le bureau et discutait à voix basse avec le mage.

Je n'arrivais pas à saisir toute la conversation depuis le pas de la porte mais je parvenais à comprendre qu'elle parlait de "ses employeurs" et des dragons. Il y avait vraisemblablement un rapport avec la pierre de dragon dans mon sac...

Les deux comparses finirent par se rendre compte de ma présence, je suis presque persuadée que la femme m'avait vu dés mon arrivée mais n'avait rien dit.

"Ah, vous êtes revenue en un seul morceau, vous êtes décidément beaucoup plus efficace que la plupart des sbires que m'envoie le Jarl!" Farengar s'avança vers moi. J'ouvris mon sac et sorti la pierre. Ses yeux s'illumunèrent et la femme se redressa pour mieux voir. Elle ressemblait à une impériale.

"Vous l'avez donc trouvée! Delphine, vos informations étaient exactes!" La femme tiqua quand il prononça son nom. Je souris intérieurement, le mage Farengar n'était de toute évidence pas habitué aux secrets et aux commisérations!

"Évidemment qu'elles l'étaient, vous m'en ferez une copie le plus rapidement possible Farengar, mes employeurs sont pressés. Je vous laisse." Et elle quitta la pièce en passant à coté de moi sans me jeter un regard. Il émanait d'elle une impression de danger, comme si se cachait sous cette armure de cuir des réflexes bien aiguisés.

"Merveilleux, merveilleux... " Farengar parlait tout seul en contemplant le morceau de pierre gravé, il le caressait du bout des doigts, complètement ébahi.

"Et ma récompense?" demandai-je, lasse de le voir ne me prêter aucune attention.

"Aller voir le Jarl ou son conseil..." Il fut interrompu par l'irruption d'Irileth.

"Farengar! Le Jarl veut nous voir tout de suite, un dragon a été aperçu prêt de Blancherive, venez!" Elle me jeta un coup d'oeil.

"Vous êtes revenue... alors venez vous aussi!"

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Je les suivis dans l'escalier qui menait à la salle de guerre du château. Le Jarl auditionnait un soldat.

"Je l'ai vu mon seigneur, il tournait autour de la tour de guet à l'ouest. Il était énorme! J'ai juste eu le temps de prendre mes jambes à mon cou pour venir vous prévenir, il a fondu sur la tour et à tout embrasé sur son passage de son haleine brûlante! Il doit encore y être à l'heure qu'il est!" L'homme était hors d'haleine, sous le coup de la panique et de sa course effrénée jusqu'au château.

"C'est bien mon garçon, allez vous reposer et manger un morceau, nous allons nous en occuper." Le soldat reparti, visiblement fier de sa mission.

"Irileth, vous allez prendre une escouade d'homme avec vous et me déloger ce dragon de la tour."

"J'ai déjà convoqué la troupe à l'entrée de la ville mon seigneur, je pars sur le champs."

"Irileth" l'elfe se retourna, son regard de braise dardé sur son Jarl, "Ce n'est pas une mission suicide à laquelle je vous envoie, c'est une mission de protection de Blancherive. Kalista vous accompagnera si elle est d'accord. Elle a vu le dragon à Helgen, c'est celle qui a le plus d'expérience parmi nous actuellement." Les regards se tournèrent vers moi. L'heure était grave, mais je n'avais pas trop le choix. Je me contentai de hocher la tête.

"Retrouvez moi à l'entrée de la ville dans ce cas" me dit sobrement Irileth et elle dévala les marches vers la grande salle. Farengar s'avança vers le Jarl.

"Laissez moi me joindre à la troupe mon Jarl, un dragon, c'est une occasion rêvée qui ne se représentera peut être pas!"

"Non Farengar, c'est dangereux et je ne peux pas prendre le risque de vous perdre vous et Irileth si ça tourne mal. Vous resterez ici." Farengar se renfrogna et murmura un acquiescement. Le Jarl se tourna vers moi.

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"Ainsi vous avez ramené la Pierre de Dragon, vous êtes une grande aventurière Kalista et une femme de qualité. Prenez ceci, c'est un objet magique, des bottes qui ont été spécialement enchantées par Farengar pour conférer à leur porteur une certaine résistance aux flammes. Vous pouvez également allez voir mon chambellan, je vous octroi le droit d'acheter une propriété à Blancherive désormais." Je remerciai le Jarl et jubilai intérieurement, ce n'était pas trop tôt! Rester maintenant à connaître le prix de la dite propriété... Les bottes du Jarl était faites d'un cuir souple, je sentais la magicka qui en émanait, c'était là une belle récompense pour mes efforts!

Mais j'avais d'autres chats à fouetter, le dragon d'Helgen voulait maintenant s'en prendre à Blancherive et je n'allais pas le laisser faire, pas après tant d'effort pour obtenir un statut social dans cette ville. Je descendis rapidement les marches et rejoignis Farengar dans son atelier, où je lui achetai le livre de sort "Stalactite", un puissant sort de glace qui me serait sûrement utile.

Je cavalai dans les rues de Blancherive pour rejoindre Irileth mais elle avait de grandes jambes et avait déjà du sortir de la ville. Je passai en trombe devant les gardes de la porte qui me souhaitèrent bonne chance.

La campagne de Blancherive s'étendait devant moi et je paniquai intérieurement à mesure que j'avançai sur la route pavée qui menait à la tour.

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Je voyais les volutes de fumées s'élevaient de la tour en partie incendiée et cela me rappelait trop bien Helgen et la désolation qu'avait amenée le dragon. J'aperçus le groupe de garde et la sombre silhouette d'Irileth. Je m'avançai, me remémorant en boucle la formule magique pour le sort de Stalactite mais aussi la formule de soin.

"Il n'a pas l'air d'être dans le coin" disait Irileth alors que je me glissais entre les gardes. "Pourtant nous devons être sur nos garde." Elle dégaina son épée. "Allons chercher d'éventuels survivants dans les décombres."

La troupe se dispersa alors au pied de la tour. J'avançai prudemment parmi les décombres fumants. J'étais presque sure de ne trouver personne de vivant, comme à Helgen, la végétation était brûlée, les pierres de la tour gisaient au sol.

A ma grande surprise, alors que j'approchais de la rampe menant à la tour j'entendis Irileth se mettre à courir en apostrophant un garde.

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"Garde, que s'est il passé ici?! Où est le dragon?!" éructa l'elfe noire à l'intention du garde survivant.

"Je l'ignore!" Et un cri déchirant empli le ciel. J'avais déjà entendu ce genre de cri mais il me semblait moins puissant que celui d'Helgen, à moins que l'écho fut simplement moins fort en plaine.

"Que Kynareth nous garde!" se lamenta le garde, "le revoilà!"

"A couvert, et que chaque flèche atteigne sa cible!" s'écria Irileth en sautant en bas de la rampe.

Je courus me mettre à l'abri dans la tour, sachant pertinemment que si le dragon voulait me débusquer à l'intérieur, ce n'était pas la pierre qui l'en empêcherait.

J'entendis un grondement sourd, provenant de l'extérieur et des cris de gardes en pleins combats. Mon but était de monter au sommet de la tour pour avoir un point de vue et pouvoir lancer mes sorts de là haut. Alors que je passais devant une meurtrière, j'aperçus une ombre gris clair passer en volant autour de la tour. Il était là, tout prêt. Le combat faisait rage en bas mais je montai quatre à quatre les marches de la tour pour déboucher au sommet.

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Je le vis enfin. Ce n'était pas le dragon d'Helgen, il était gris alors qu'a Helgen il était d'un noir profond et beaucoup plus gros. Mais ça restait tout de même un dragon! Je concentrai ma magicka et lui lançai un pic de glace qui le frappa de plein fouet. Le dragon hurla, cela semblait efficace! Il fit plusieurs passages en rase motte autour du sommet, ne sachant pas comment m'atteindre. Sa taille l'empéchait probablement de se poser sans tomber du sommet. Je dardais mes pics de glace sur lui, mais mon énergie magique s'épuisait vite.

Je laissai tomber mon sac au sol et fouillai frénétiquement dedans pour pécher une potion aux reflets bleus, une potion de régénération de magicka! Je la débouchai et la bu d'un trait. Sa puissance me parcouru mais ce n'était qu'une potion de faible puissance concoctée par mes soins et il en fallait bien plus pour restaurer ma magie.

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Au moment où je me relevais, je m'aperçus que le dragon avait adopté un vol stationnaire juste au niveau des créneaux de la tour. Je n'eus pas le temps de me jeter sur le coté qu'un jet de flammes m'atteignit de plein fouet. Je grimaçais de douleur mais il me sembla qu'elles ne me faisait pas aussi mal que ça aurait du. C'était sans doute grâce aux bottes magiques du Jarl. Je repris mes esprits et dardait de nouveau le dragon de mes traits de glaces. Il s'envola et repris son manège autour de la tour.

En bas, les soldats lui décochaient des flèches mais bien peu atteignaient leur cible.

Dans un grand fracas, le dragon se posa au pied de la tour. Il semblait bien affaibli. Je dévalai les marches quatre à quatre et déboulait au bas de la tour.

Un soldat était au corps à corps avec lui tandis que les autres tiraient à l'arc. Je courus la hache levée, bien décidé à en finir avec cette bête de l'Oblivion! Au moment où je l'atteignais, il se saisit dans sa gueule du soldat qui le combattait et commença à le secouer en tout sens, j'entendis le malheureux hurler de douleur alors que les dents acérées du dragon pourfendaient sa chair et le transperçait de part en part.

Dans un hurlement de rage je sautais et enfonçait ma hache profondément dans son poitrail offert, si profondément qu'elle y resta plantée et je retombais au sol désarmée mais les deux mains brillant d'un feu glacé prêt à décocher des traits mortels. Mais ce ne fut pas la peine.

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Le dragon hurla, vacilla, ouvrit la gueule et laissa tomber le cadavre du soldat au sol alors que ses propres pattes ne le supportaient plus, il tomba lourdement, faisant trembler la terre.

J'étais abasourdi, groggy, sonnée mais au moment où je comprenais enfin ce qu'il s'était passé, une chose encore plus étrange se produisit. Le cadavre du dragon inerte se décomposa sous nos yeux médusés, dans un nuage de flamme, sa chair s'embrasa et parti en cendre. Je ressentis une immense chaleur m'envahir soudain, comme un feu ardent qui m'aurait brûlé de l'intérieur mais sans me faire de mal.

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Des volutes brillantes de magicka pures passèrent du dragon à moi et se fondirent dans mon corps, sans douleur. Je ressentais plutôt une grande exaltation. Mais cela se passa si vite que j'eus à peine le temps d'entendre les gardes survivants s'écrier : regardez ça! en voyant ce qui se produisait. En quelques secondes, il ne resta du dragon que les os et les écailles.

Je m'approchais et ramassais ma hache. Une grosse écaille du dragon était tombée dessus. Je la soulevais et la soupesait. Elle pesait un bon poids et semblait d'une solidité à toute épreuve! Il y en avait plusieurs au sol.

Irileth s'approcha de moi.

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"Je n'en crois pas mes yeux... vous êtes une enfant de dragon!" s'écria t-elle d'un ton respectueux en me regardant de ses yeux noirs.

"Quoi, qu'est ce qu'un enfant de dragon?" demandais-je éberlué. Mais dans ma tête tournait ma lecture de hier soir du prior Emelene Madrine et son Livre de l'Enfant de Dragon... Et la prophétie à la fin, concernant un enfant de dragon qui apparaîtrait pour sauvé le monde.

"Dans les récits anciens, alors qu'il y avait encore des dragons en Bordeciel, les enfants de dragon tuaient ses monstres et volaient leur pouvoirs. C'est ce que vous avez fait n'est ce pas, vous avez absorbé le pouvoir de ce dragon!"

"Je ne sais pas trop ce qui s'est passé en vérité, mais j'ai bien l'impression que c'est cela..."

"Vous pouvez sûrement crier maintenant, vous devriez essayer. Si ça fonctionne, c'est que vous êtes un enfant de dragon!"

Je me rappelais soudain le mot découvert dans le Tertre des Chutes Tourmentées. FUS. Je m'écartais d'Irileth et me concentrait.

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"FUS!" une onde de choc me sembla sortir tout droit de ma gorge au moment où je prononçais le mot. La végétation se secoua comme agité par un vent violent sur une zone conique devant moi. C'était exactement le pouvoir qu'avait utilisé le puissant Draugr contre moi!!!! Excitée, je retentais l'expérience mais je semblais soudainement aphone! J'entendis Irileth rire derrière moi.

"Doucement, fille de dragon, laissait à votre pouvoir le temps de se régénérer!" C'était donc cela. J'attendis puis la Voix me revint.

"FUS!" de nouveau cette onde de choc. Les soldats c'étaient groupés autour de moi et ils applaudirent au second essai.

"Je suis contente de vous avoir de notre coté Kalista" déclara Irileth en me tapant sur l'épaule. "Vous devriez fouiller ce squelette. J'ai entendu dire que les os et les écailles de dragon étaient très recherchés par les forgerons pour créer des armures et des armes uniques. C'est votre dépouille, sans vous, nous ne l'aurions pas vaincu définitivement."

Je m'approchais et ramassais sur les conseils de la dunmer les écailles et des os facilement transportables. Je trouvais aussi au sol, étais-ce dans le ventre du monstre auparavant, une amulette qui me sembla magique. Quand je la mis à mon cou, cela se confirma et je me sentis plus endurante.

"Vous devriez retourner faire un rapport à Balgruuf, il doit être impatient de connaître l'issu du combat. Moi je reste ici pour remettre un peu d'ordre." C'était Irileth qui essuyait son épée en me parlant.

"Je vais aller prévenir le Jarl. C'était un beau combat Irileth."

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Je repris la route pavée qui menait à Blancherive, je fis le chemin au pas de courses, pressé d'annoncer la nouvelle. Soudain, je chancelais sur mes pieds et manquait tomber. Un cri, ou plutôt un coeur de cri résonna, je crois dans tout Bordeciel! Un cri que je ne compris pas mais je levais la tête car il me semblait provenir de la montagne qui se dressait en face de moi. C'était la plus haute montagne alentour. Le sol trembla sous le cri puis tout redevint comme avant.

J'en avais assez de tout ce mystère, j'étais enfant de dragon, je pouvais crier et provoquer une onde de choc sur mon passage et maintenant ce choeur de cri provenant du plus haut sommet de Bordeciel! Et pourquoi me sentais-je irrésistiblement attiré par cette montagne?! Je sortis ma carte. Il y était sobrement indiqué : Gorge du Monde, pour désigner la montagne. Je repris ma course, la tête bourdonnante encore du cri.

J'arrivais à Blancherive en un rien de temps tellement j'avais couru vite. Mais il semblait que la rumeur ait été plus rapide que moi, les soldats m'ouvrirent la porte en m'appelant enfant de dragon!

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En entrant dans la ville, ma course fut arrêtée par deux hommes habillés d'une façon peu commune. Ils discutaient avec un garde mais en les observant mieux, je me rappelais ou j'avais déjà vu ces atours, c'était des hommes de Lenclume, le royaume voisin de Hauteroche.

D'après ce que j'entendis, les Rougegardes étaient à la recherche d'une femme mais le garde refusait de les laisser séjourner en ville. Une fois le garde parti, un des Rougegarde m'apostropha.

"Vous, nous sommes à la recherche de quelqu'un à Blancherive et sommes prêt à payer pour la retrouver." s'expliqua le guerrier Alki'r.

"Qui donc cherchez vous?" demandais-je à tout hasard, mais je n'aimais déjà pas leur manière brutale.

"Une femme, une rougegarde comme nous. Je ne pense pas qu'elle utilise son vrai nom. Elle a une cicatrice sur le visage, comme des griffures. Si vous la retrouvé, vous pourrez nous prévenir à Rorikbourg, nous ne sommes pas les bienvenus à Blancherive."

J'opinais du chef mais décidais en moi même de ne pas les aider. Qu'ils se débrouillent par eux même pour chasser leur proie.

Je repris ma route et montait vers le Fort-Dragon. Alors que j'entrais, j'aperçus le Jarl en discussion avec un nordique.

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C'était son frère Hrongar. Proventus le chambellan m'accueillit et m'envoya directement parler au Jarl.

"Comment cela s'est-il passé, parlez?!" me tança t-il manifestement inquiet.

"La tour de guet est détruite mais le dragon est mort mon Jarl" répondis-je.

"Je savais que je pouvais faire confiance à Irileth... mais n'y a t-il pas autre chose?"

"J'ai absorbé une partie du pouvoir du dragon à sa mort..."

"Voilà donc la raison de l'appel des Grises-barbes! Ne l'avez vous pas entendu? Ce bruit assourdissant peu avant votre arrivée à Blancherive?"

"Si... je l'ai entendu, mais que me veulent ces Grises-barbes?" demandais-je curieuse.

"L'enfant de Dragon possèdent un don unique pour la Voix, la possibilité de concentrer son essence vitale dans un Thu'um, un cri. Si vous êtes vraiment enfant de dragon, ils pourront vous apprendre à utiliser votre don!"

"La voix des Grises-barbes n'a pas retentit depuis des siècles, ils vous demandent de venir au Haut Hrothgar, vous devriez répondre à leur appel enfant de dragon! Elles ont également appeler Tiber Septim avant qu'il ne devienne empereur" me déclara le frère du Jarl.

"Du calme Hrongar, qu'est ce que c'est histoire de nordiques ont à voir avec cette personne!" s'insurgea Proventus Avenicci. "Elle est sûrement très douée mais je ne vois aucun signe visible que ce soit une... une enfant de dragon!"

"Des contes nordiques?! Espèce d'ignorant pompeux! Je vous parle de nos traditions sacrées qui remontent au temps du 1er empire!" se rebiffa Hrongar. Je restais coite devant ce duel verbal et me sentait peu concerné. Cela ne m'aidait pas à comprendre ce dont j'étais "victime".

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"Hrongar, ne soit pas trop dur avec Proventus" calma Balgruuf. "Quoiqu'il se soit produit quand vous avez tuer le dragon, cela a révéler quelque chose en vous que les Grises-barbes ont senti. Vous devez aller au Haut Hrothagr répondre à leur appel. Nul ne peut refuser de répondre à leur convocation, c'est un immense honneur. Je vous envie vous savez, pouvoir encore une fois gravir les 7000 marches de la Gorge du Monde. J'ai moi même fait ce périple autrefois..." dit Balgruuf songeur. "Le Haut Hrothgar est très paisible, complètement coupé du monde, je me demande même si les Grises-barbes savent ce qu'il se passe en Bordeciel actuellement..." Balgruff se reprit.

"Mais trève de bavardage, vous avez rendu un immense service à ma cité" le Jarl se leva de son trône et défit la hache qui était accroché à son épaule. "Je vous fait Thane de Blancherive et vous offre cette hache pour vous prouver ma reconnaissance et pour vous servir d'insigne de fonction. Lydia vous fera office d'Uscarl pour veiller sur votre demeure, elle vous attend à l'entrée du château. Je vais prévenir mes hommes de votre nouveau statut, il ne faudrait pas qu'ils vous traitent comme le reste de la plèbe... Revenons à nos moutons Proventus, nous avons encore une ville à défendre!"

Je descendis les marches de l'estrade, la hache dans la main. Qu'allais-je faire de cela, une hache à deux mains, pour une mage.... Hum... Magique avec ça, je le sentais!Je me dirigeais vers Farengar, j'allais lui demander d'utiliser son autel d'enchantement. Je le trouvais assis à son bureau.

"Alors comme ça vous êtes enfant de dragon... je vous ai sous-estimé lors de notre première rencontre." dit-il en me voyant entrer.

"Que savez vous sur les cris Farengar?" demandais-je avide de connaissance sur mon nouveau pouvoir.

"Hum, je n'en sais pas plus que ce que dise les légendes : la voix est une forme de magie, où le cri est un vecteur de puissance. Les Grises-barbes connaissent le sujet sur le bout des doigts, vous devriez aller leur demander! Les enfants de dragon, dans les légendes, utilisaient la voix pour vaincre les ennemis de Bordeciel. Les empereurs eux même étaient enfant de dragons mais la mort de Martin pendant la crise d'Oblivion à casser la chaine." déclara Farengar en caressant ses favoris d'un air pensif.

"Puis-je utiliser votre atelier d'enchantement?"

"Mon laboratoire est à vous Thane, je vous en prie..." et Farengar retourna à la lecture du livre posé sur son bureau.

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Je m'atelais à désenchanter la hache du Jarl, en espérant que cela ne le froisse pas, ainsi que quelques objets magiques dont je n'avais pas l'utilité. C'était la seule manière pour moi de connaître les formules d'enchantement pour pouvoir enchanter mon prorpre équipement.

Je sortis du bureau du mage et me dirigeais vers la grande porte. Comme l'avait dit le Jarl, une femme en armure m'attendait à l'entrée.

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"Mes hommages mon Thane, le Jarl m'a demandé d'être votre Huscarl, c'est un immense honneur pour moi" déclara Lydia d'une voix agréable pour une guerrière.

"Qu'implique le titre d'Huscarl Lydia, je suis désolé, je suis étrangère à ces contrées" lui demandais-je en l'étudiant.

"J'ai fait le serment de vous servir. Je vous protégerais vous, et tout ce que vous possédez, jusqu'à la mort" dit elle solennelle.

J'étais touché, jamais de ma vie à Hauteroche quelqu'un aurait donner sa vie pour sauver la mienne, mais j'essayai de ne rien en laissait paraitre.

"Et, en quoi consiste le rôle d'un Thane?"

"Le Jarl vous a nommé Thane car il considère que vous êtes une personne de grande importance dans la chatellerie, de nature héroïque! Le titre de Thane est un honneur, une récompense pour service rendu, les gardes fermeront les yeux sur la plupart de vos agissements dés qu'ils sauront qui vous êtes."

"D'accord... Eh bien, sais tu si il y a une maison en ville à vendre? J'aimerai bien disposer d'un pied à terre maintenant que je suis Thane."

"il y a Douce Brise, pour 5000 septims me semble t-il mon Thane."

"Hum... et bien on dirait que je vais devoir encore dormir un peu à l'auberge pour le moment! Suis moi, nous allons aller y boire une pinte et faire connaissance."

Lydia sur mes talons, je sortis. Tout en cheminant vers la Jument Pavoisée, je me dis qu'il allait falloir jouer fin si je voulais continuer à espionner Bordeciel avec Lydia sur mes talons. D'un autre coté, j'étais ravie de disposer de son aide, elle semblait forte et elle m'aiderait sans aucun doute dans mes aventures.

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Le moins que l'on puisse dire, c'est que les soirées de Blancherive était animées. J'eus du mal à trouver une chaise libre autour du feu. Je partageais avec Lydia une bouteille d'hydromel et de la nourriture fraîche achetée à l'aubergiste.


Ce soir là, je me penchais sur un autre livre que j'avais ramasser dans mon périple : La rançon de Zarek - Contes anciens des Dwemers - 1ère partie par Marobar Sul.

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Ce livre m'a distrait un moment, il contait l'histoire de Zarek le Dwemer, pris en otage par 3 nordiques, et la manière dont il avait réussit à s'évader en se servant de leur défaut : la vanité. C'était une histoire comique, mais le plus intéressant figure à la fin, car il y avait une note de l'éditeur qui explique l'histoire du livre. Je savais que les Dwemers sont considérés comme une race elfique éteinte, puissante et crainte à leur époque. J'étais donc étonné de trouver un récit Dwemer. Mais comme le confirme l'éditeur, ceci est un faux, en fait un livre écrit par un certain Gor Felim qui vécu lors de la première ère et qui avait connaissance d'authentiques légendes Dwemers et qu'il s'en inspira pour écrire ses comédies. Marobar Sul, le présumé auteur ne serait donc qu'une invention et l'éditeur s'accorde à dire que les Dwemers décrit par Gor Felim n'ont que peu de ressemblance avec ceux dont parle l'histoire.

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Commentaires
A
Justement, il faut que tu sois motivée pour continuer. N'oublie pas de signaler avec fanfare ta mise à jour sur Skyrim-Universe.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne idée le réglage de la vitesse du temps selon qu'on est dedans ou dehors. Pour ma part, je simule un écoulement du temps plus rapide en extérieur en tournant en rond. Par contre, en intérieur, le temps défile beaucoup trop vite en effet.<br /> <br /> Je pense que je vais jouer sur ce code pour que l'écoulement du temps soit plus réaliste selon la situation.<br /> <br /> (Faire le Tertre des Chutes Tourmentées en 24 heures... c'est fort pour un simple Donjon. Je vais être obligé de dire que j'ai dormi dedans pendant assez longtemps. Heureusement que je peux faire de légers ajustement en mentant un petit peu sur l'heure (exemple : dire que je suis rentré dans tel souterrain en fin d'après-midi alors qu'il est midi).
S
Merci pour ton long commentaire, ça motive pour continuer à écrire de voir que quelqu'un prend plaisir à nous lire!<br /> <br /> Au sujet des récompenses, c'est parce que je pense que tu étais d'un niveau beaucoup plus élevé que moi! J'ai ramené la pierre de dragon au niveau 8 et la mort de Mirmulnor au 9! Donc j'ai eu des récompenses en conséquences!<br /> <br /> <br /> <br /> Moi j'utilise la console pour les déplacements. En ville et quand je fais un donjon par exemple je régle l'écoulement du temps sur 8 et sur les routes sur 24, comme ça, en effet, le chemin entre rivebois et blancherive se fait en gros en une bonne matinée(je pense selon moi que c'est assez, je ne suis pas aussi pointilleuse sur les distances, et en plus, on voit presque Blancherive depuis Rivebois, faut pas exagéré les distances ;) )<br /> <br /> Au passage, la commande console c'est settimescale to 8 ..24 etc. De base l'écoulement du temps est réglé sur 16.<br /> <br /> <br /> <br /> Et je préfére de beaucoup faire tout mes déplacements à pied sans utiliser le voyage rapide car c'est vraiment pas roleplay, le terme "realife" correspond bien je trouve :)
A
Tiens, c'est marrant. Le Jarl a été bien plus généreux avec moi que toi.<br /> <br /> Pour la première récompense (après le Tertre des CT) il m'a offert une magnifique armure doré (elfique) qui diminue le coût des sorts d'altération (l'école de magie où j'avais le plus haut niveau à ce moment-là) de 20 %. Valeur : 1114 septims. Je la porte depuis mon combat contre mon premier Dragon, et je ne m'en suis pas séparée depuis.<br /> <br /> En seconde récompense (une fois Mirmulnir dead), c'est aussi une "Hache de Blancherive", mais elle était en verre, enchantée par un sort de paralysie et valait plus de 2000 septims. N'aimant pas les armes à deux mains, je l'ai détruire pour apprendre son enchantement, comme toi, en "espérant que le Jarl n'en sera pas froissé".<br /> <br /> <br /> <br /> Pour en venir à ton récit, les dialogues du jeu sont très bien rendus. On s'y croirait. Et j'ai bien aimé ce raccourci entre Rivebois et Blancherive. Je ne l'ai jamais pris... Mais j'avoue que lorsque je suis en chemin, je traine beaucoup (histoire que le temps du jeu s'écoule suffisamment pour que ça rende compte des centaines de kilomètres entre deux lieux.)<br /> <br /> Un terme est apparu pour désigner les joueurs comme moi qui se tape tous les trajets à pied et n'utilisent jamais la "téléportation" : c'est jouer "realife" (écrit comme ça). La conséquence directe, c'est qu'on réfléchit à deux fois avant de quitter une Châtellerie : nos déplacements sont beaucoup plus réfléchis et on a tendance à tourner autour d'une même zone assez longtemps. Ça rend le jeu beaucoup plus réel au niveaux des voyages.
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