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Aventures en Bordeciel
17 juin 2012

16 - Un retour mouvementé vers Vendeaume (1ère partie)

 SUNDAS 6 ATREFEU 4E201

Ce 6 atrefeu me sembla d’une longueur inhabituel par rapport à nos jours de voyage et d’aventures. Nous avions décidé avec Lydia de nous prendre une journée de repos bien méritée, une des premières depuis fort longtemps. Dans les quêtes que l’on nous avait confiées, il n’y avait rien qui ne pouvait attendre le lendemain et Bordeciel ne s’écroulerait pas si Kalista la Dovahkiin se reposait un peu ! La découverte de la sphère sous Saarthal avait mis l’Académie en ébullition et les cours avaient été momentanément stoppés, ce qui nous laissait quartier libre.

Je n’oubliais pas la mission confiée par Urag, à savoir retrouver les livre volés à l’Académie.

Je consacrais la journée à la lecture de deux livres fort instructif : Artaeum par un certain Taurce Il-Anselme et La nuit des larmes par Dranor Seleth.

Ces deux livres avaient plus ou moins un rapport avec notre aventure des derniers jours et j’étais curieuse de savoir ce qui avait été écrit sur Saarthal et l’ile des psijiques.

Le livre Artaeum parlait de la visite de Taurce Il-Anselme sur l’ile qui abrite toujours l’ordre des psijiques. Voici les réflexions que je retire de cette lecture : La fondation de l’ordre semble remonter à la 20ème année de l’ère première. Je ne suis pas très calée en histoire malgré les efforts de mes parents pour me donner de bons précepteurs mais je sais que l’ère première a vu la colonisation de Tamriel par les habitants d’Atmora bien que les elfes y soient déjà installés. D’ailleurs le livre dis que les psijiques conseillaient les rois de l’époque en promulguant la « voie des anciens » enseignée par la première race ayant habitée Tamriel. Etais-ce les habitants d’Atmora ou une race indigène, je ne le sais pas. Une chose étrange, le livre précise que l’ile d’Artaeum a disparue avec la fondation de la guilde des mages de Tamriel durant l’ère deuxième mais qu’elle est réapparue 500 ans plus tard. Les psijiques semblent être majoritairement des elfes d’après l’auteur. Une bonne partie du livre est consacré à la beauté de l’ile.

En  refermant l’ouvrage et en le posant sur mes genoux, je me prie à rêver de visiter cette ile si mystérieuse. Après tout, un membre de cet ordre m’avait contacté, c’est qu’ils avaient l’œil sur moi et que j’avais une quelconque importance.

Le deuxième livre parle du massacre qui avait été perpétré à Saarthal par les elfes, contre les nordiques qui y étaient installés. Tolfdir nous en avait parlé pendant la visite du site. Les elfes avaient voulu chasser les colons venus d’Atmora de leur terre. L’auteur s’interroge sur la raison qui a provoqué une attaque aussi violente et il considère qu’il y a du y avoir autre chose que la volonté de récupérer une terre pour avoir poussé les elfes à une telle violence.

Et c’est là où le livre devient intéressant car l’auteur parle d’une chose que les nordiques auraient découverte à Saarthal et que les elfes auraient convoitée. Je posais le livre et regardais droit devant moi, pensive. Etais-ce la gigantesque sphère empreinte de magie qui avait attiré les Altmers vers Saarthal ? Tout cela était fort étrange et je repris ma lecture. L’auteur disait aussi qu’Ysgramor devait avoir enfouit cette chose au plus profond de Saarthal et en avait condamné à l’accès pour empêcher les elfes d’en profiter. La fin de ma lecture m’appris que l’auteur devait être un nordique.

Ces lectures m’apportaient au final plus de question que de réponse et je passais le reste de la matinée en conjecture.

Vers midi, alors que je me rendais en ville pour prendre un repas à l’auberge, je croisais Lydia sur le pont, elle revenait à l’Académie. Elle était chargée d’un lourd paquet bien ficelé.

_ Qu’est ce que tu trimballes là ? demandai-je étonnée.

_ J’ai fait des acquisitions en ville ! me répondit-elle fièrement. Elle posa le paquet au sol et en défit rapidement les lanières de cuir. Je m’aperçus que c’était une sorte de nécessaire de voyage. Il y avait une tente en peaux souples mais résistantes, des piquets en bois, du silex et de l’amadou pour démarrer un feu, un pot en fonte pour faire la cuisine et deux sacs de couchages roulés serrés. Et elle portait tout cela sur son épaule !

_ Tu t’es pris pour un mulet ou quoi, tu as vu le poids de ce barda ?!

_ Oui c’est lourd et encombrant, mais quand nous aurons des montures, nous pourrons répartir la charge et camper le soir au chaud dans une tente confortable ! Ce n’est pas une bonne idée ?

Je voyais bien qu’elle était fière de sa trouvaille et attendait mon approbation. Je souris chaleureusement.

_ Que ferais-je sans toi ma bonne huscarl ?

_ Des bêtises très certainement !! et elle rit à ses mots.

Je lui laissais ramener son achat à la chambre et nous partîmes manger.

A l’auberge, il y avait peu de monde, à part quelques habitants de Fortdhiver et l’aubergiste. Le repas était bon et nous discutâmes du programme du lendemain : nous rendre à l’autel d’Azura, puis chercher la fiole blanche de Nurelion. Nous n’aurions pas le temps de rallier Vendeaume avant la nuit alors Lydia proposa de tester le matériel de campement. Je refusai en arguant qu’elle ne pourrait pas porter tout ça, mais elle n’en démordit pas et me dit qu’on avait qu’à simplement emmener la tente, les sacs de couchage et de quoi faire du feu, on pouvait se passer du pot en fonte si on emmenait des rations. Je dus céder, n’ayant pas le choix face à son enthousiasme !

TESV 2012-06-12 21-11-56-42

En sortant, je m’arrêtai au magasin en face de l’auberge. Une nordique au visage émacié m’accueillit d’un ton morne. Comme que je lui demandai ce qu’elle avait à vendre, elle me montra son stock qui n’était composé que de produits de première nécessité sans grand intérêt. J’allais repartir, déçue, quand mon regard fut attiré par un éclat d’or au fond du coffre qu’elle allait refermer.

_ Et cela ? dis-je en me penchant vers l’objet.

Elle tendit la main et prit l’objet brillant. Je sursautais en m’apercevant que c’était une griffe dorée, semblable à celle de Lucan Valerius à Rivebois. J’essayai tant bien que mal de cacher mon intérêt pour éviter qu’elle ne pratique un prix exorbitant.

_ Hum, c’est une antiquité ?

_ Oh, je n’en ai aucune idée ! Ca m’encombre plus qu’autre chose ! répondit-elle visiblement agacée en retournant en tout sens l’objet.

_ C’est… décoratif en tout cas, répondis-je toujours en prenant un air détaché. Je lorgnais sur les ongles qui étaient faits de corail rose et sur la paume de la griffe où j’apercevais des symboles.

_ Vous voulez l’acheter ?  Celui qui me l’a vendu m’a dit que c’était en rapport avec le Tertre d’Ynghol, et qu’elle vaudrait bien plus que son poids en or si on arrivait à percer son secret. Mais qu’irais-je faire dans un vieux tombeau remplit de monstre ? Je n’ai plus rien à fiche de ce truc, je vous le revends pour 50 pièces d’or !

Je n’en revenais pas de l’aubaine. Je masquais ma joie.

_ Hum… va pour 50 pièces d’or alors, au pire, ça décorera mon dessus de cheminée.

Lydia retint un rire. Je payai la femme, son visage fermé s’illumina en peu en recevant mes pièces, elle ne devait pas faire d’affaire tous les jours dans ce bled paumé. Elle eut cependant un sursaut en me voyant rapidement quitter sa boutique en empochant la griffe.

_ Eh ! Si jamais cela à une quelconque valeur…. Vous m’en parlerez n’est ce pas ?

Je lui souris gentiment dans l’embrasure de la porte.

_ Je vous promets même  de vous ramener un cadeau du tertre. Rassurez vous, vous avez bien fait, cette griffe m’était destinée depuis longtemps je crois…

Et je la laissé pantoise sur ces mots. En sortant, Lydia me tapa sur l’épaule.

_ Encore une quête à rajouter à notre longue liste ?

_ Je crois bien ! Mais rien ne presse, nous reviendrons ici et nous nous occuperons de cela plus tard !

Je passai le reste de la journée à l’Académie a discuter avec les étudiants et à fureter à l’Arcaneum.


MORNDAS 7 ATREFEU 4E201

Nous partîmes tôt de l’Académie. En croisant Faralda, je l’informai que nous serions parti pour plus d’une semaine, pour remplir la mission confiée par Urag et d’autres obligations dont nous ne pouvions nous défaire. Elle acquiesça et promis de transmettre le message à Mirabelle Ervine.

Il neigeait alors que nous sortions de la ville. Un chariot et son conducteur était installé à l’entrée et je fus étonnée, il n’était pas là il y a quelques jours, j’allais donc interroger le conducteur.

_ Bonjour, vous faites une liaison vers quelle ville ? lui demandai-je en tirant sur mon capuchon pour me protéger des bourrasques de neige. Le conducteur qui était assis au fond de son chariot se redressa.

_ Je vais jusqu’à Vendeaum ma bonne dame, l’empire a décrété la mise en place de nouvelles liaisons en chariot, v’la pourquoi je suis embauché.

J’acquiesçai et le laissai retourner à l’abri au fond du chariot. Cela pourrait être utile pour revenir ici.

Le blizzard se calma une fois sur la route de l’autel d’Azura et le soleil se mit même de la partie. Le chemin fut presque sans encombre. A un moment, nous croisâmes un smilodon mais en passant discrètement, il ne s’approcha pas de nous. Je préférai éviter les combats avec ces grosses bêtes brutales, j’avais encore les cicatrices des coups de pattes reçus sur la route de Fort-Ivar.

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La route grimpait sec jusqu’à l’autel et nous fîmes de nombreuses haltes pour reprendre haleine. Cependant que nous grimpions, la majestueuse statue se rapprochait. J’eu tout le loisir d’admirer l’architecture Dunmers, étonnamment  fine pour un ouvrage aussi colossal. Mon attention fut particulièrement attirée par les symboles tenus par Azura : un croissant de lune et un soleil, symbolisant l’aube et le couchant.

Un bruit me fit me retourner mais ce n’était que Lydia qui venait de tirer un renard arctique à l’arc. Elle revint avec la dépouille.

_ Je ferais sécher sa viande et la peau fera une jolie pelisse, dit-elle en caressant la fourrure du carnassier, d’un blanc immaculée.

Arrivées au pied de la statue un peu après que le soleil eut atteint son zénith, je constatai que des passerelles en bois étaient aménagées pour grimper au sommet.

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Ce ne fut qu’une fois parvenue sur le sol de pierre gelées, et le souffle court, que je me rendis compte de la présence d’une personne. Elle était vêtue d’une robe sombre et d’un capuchon et semblait faire des prières devant un autel de pierre. Un coup d’œil à Lydia m’indiqua qu’elle avait le même sentiment que moi, ce devait être un prêtre.

En nous entendant, la personne se retourna et je constatai que c’était une dunmer. Elle semblait âgée mais le froid ambiant ne l’incommodait pas autant que nous. Au moment où elle posa son regard sur moi, ses yeux se révulsèrent et elle dit, le regard blanc :

_ La prophétie se réalise….

Je frissonnai violemment mais ce n’était pas le froid. Pourquoi à chaque endroit où mes pas me portaient en Bordeciel, se déclenchait une nouvelle série d’événements qui faisait de moi le centre de l’intrigue ?

_ Azura a prédit votre venue… avant même que vous soyez née, elle m’a montré une jeune bretonne gravissant cette montagne pour lui apporter son aide…

J’entendis Lydia murmurer dans mon dos « et rebelote…. »

_ Le destin a mené vos pas jusqu’ici, Azura a besoin de vous et elle vous a choisit.

Ses yeux redevinrent soudain rouges comme ceux des dunmers et elle me sourit. J’étais restée coite tout le temps de son discours.

_ Je me nomme Arania Ienith, prêtresse d’Azura, et vous êtes Kalista de Hauteroche.

Je ne prie même pas la peine d’avoir l’air surprise.

_ Oui, c’est moi. Azura a besoin de mes services à ce que j’ai compris, mais je n’aime pas beaucoup traiter avec les Daedras, répondis-je en fronçant les sourcils.

_ Azura n’est pas a proprement parler une daedra, certains la traite d’Aedra au contraire. Elle est révérée par les dunmers, et elle les protège. Ce n’est pas un être maléfique.

_ Bien, dis-je en soupirant, alors que me veut votre déesse ?

_ Azura veut que vous vous rendiez dans une forteresse en Bordeciel. De l’eau la menace sans pour autant la toucher, et à l’intérieur, un mage elfique se terre. Il est capable de rendre la plus éclatante des étoiles plus noire que les ténèbres. J’ai longtemps réfléchi à cette vision et je pense que la forteresse est Fortdhiver. Vous devriez vous y rendre, pour découvrir si quelqu'un sait quelque chose de ce mage. La suite vous sera plus tard révélée.

_ Je viens de Fortdhiver et je n’en ai pas entendu parler, énonçai-je.

_ Il faut poser les bonnes questions pour obtenir les bonnes réponses mon enfant.

_ Bon… je vais voir ce que je peux faire dans ce cas. Je dois m’éloigner de Fortdhiver pour une semaine ou deux mais une fois de retour, je m’occuperai de cette histoire d’étoile.

Je regardai autour de moi, il n’y avait rien d’autre qu’un feu de camp et une tente. Le campement était très sommaire.

_ Vous êtes seule ici ? demandai-je étonnée à la prêtresse.

_ Nous étions beaucoup auparavant, nous avions fui Morrowind après l’éruption du Vvardenfell il y a bientôt 200 ans et érigés ici une statue à Azura qui nous avez prévenu par ses visions de l’éruption imminente. Mais les visions d’Azura ont éprouvé leur foi. Ils sont partis petit à petit, par peur de connaître leur futur. Moi je refuse de partir, les visions sont une bénédiction et je continuerai de les recevoir tant qu’il me restera un souffle de vie.

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Nous quittâmes Arania sur ses mots. Cela ne me plaisait pas, que les Daedras aient ainsi l'oeil sur moi et depuis fort longtemps apparemment, tout comme les psijiques semblaient-ils. Je me demandai si mes parents, qui m'avaient sciemment envoyés à Bordeciel, se doutaient de quelque chose à ce propos.

L'après midi était bien avancée quand nous entamâmes la descente vers Vendeaume et la grotte où devait se trouver la légendaire Fiole Blanche. Nurélion, le vieil alchimiste, nous avait affirmé que c'était un puissant artefact crée avant que Bordeciel ne devienne une nation, et qui permettait de rendre le liquide qui s'y trouvait inépuisable.

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Le jour commençait à décliner quand nous arrivâmes en bas de la montagne sur laquelle se dressait l'Autel d'Azura. Nous allions devoir trouver un endroit où camper. Je consultai ma carte.

_ Il y a les ruines de Fort Kastav à quelques lieux devant nous, si nous forçons l'allure, nous y serons avant la nuit, décrétai-je en repliant mon plan.

La chemin était aisé à suivre et la route pavée nous permis de courir une bonne partie du chemin. J'entendai Lydia souffler comme un boeuf derrière, elle avait voulu emmener la tente, tant pis pour elle!

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Les ruines du fort étaient bien à l'emplacement indiqué sur la carte. Le soleil se couchait derrière les montagnes, donnant un éclat rougeoyant à la neige et aux rochers. Alors que nous avancions prudemment vers l'intérieur du fort, je m'aperçus qu'il y avait des signes d'occupation : des barricades avaient été érigées, comme pour empêcher les gens de passer sur la route qui traversait le fort vers Vendeaume. Je fis signe à Lydia de se tenir sur ses gardes. Tout était silencieux autour de nous, même les oiseaux avaient cessé de pépier. Je décrochai ma masse de ma ceinture et sitôt dans ma main, elle fit paraître son éclat brulant dû à l'enchatement que je lui avais appliqué.

Lydia commença a se faufiler vers le centre du fort par la porte centrale tandis que je montai sur les remparts à demi enterrés et recouvert de plaques de neiges. Une flèche siffla soudain tout contre mon oreille, provenant de derrière moi! Je fis un bond de coté et me cachai derrière une pierre tombée du mur. Une deuxième flèche vola au dessus de ma tête. J'aperçus aussitôt le tireur, c'était un squelette armé d'un arc posté sur une sorte de tour de guet faite de bric et de broc. Le terrain était à découvert jusqu'à lui, je risquai fort de me prendre une flèche avant de l'atteindre. Je lançai mon sortilège invoquant un loup fantomatique. Il apparut dans un hurlement, tandis qu'une troisième flèche rebondissait contre mon abri de fortune.

_ Attaque! ordonnai-je en pointant du doigt le squelette. Le loup se rua vers lui et je le suivi rapidement en levant ma masse pour parer une éventuelle flèche. Le loup gravit les marches comme un éclair et sauta sur le squelette, j'eu tout le loisir de le rouer de coups et il ne résista pas longtemps.

Alors que je me retournai, j'entendis un bruit de combat plus bas dans la cour, Lydia devait être au prise avec des ennemis!

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Je sautai dans la cour, le loup toujours sur mes traces quand un stalactite magique se fracassa sur mon bras, me gelant la chair et les os. Le loup hurla et se jeta dans la direction de mon assaillant. Du coin de l'oeil, je vis Lydia en train de se battre avec un mage en robe noire au sommet des remparts. Mon ennemi était lui aussi grimpé sur le mur d'enceinte. En découvrant son visage, je m'aperçus que c'était un haut elfe maigre, aux yeux profondément enfoncés dans leurs orbites. Il portait  une robe noire d'encre. En me rappelant le squelette, je pensai immédiatement avoir affaire à des nécromants. Je n'eus pas le loisir de plus y réfléchir car il me lançait déjà un deuxième stalactite que j'évitai de peu en sautant sur le coté. Je courus me réfugier contre le mur et aperçus un escalier.

Alors que j'entamai l'ascension, j'entendis le loup glapir, le mage devait lui avoir régler son compte. Je déboulai en haut des marches, un sort de feu au bord des lèvres. Le mage était tout proche et mon éclair enflammé le frappa de plein fouet, ce qui eut pour effet de le faire reculer. Il grimaça et m'appostophra en se redressant.

_ Qui es-tu pour venir attaquer les disciples du roi des vers?

_ Celle qui va vous tuer, pas besoin de connaître mon nom! FUS RO!

Je ne lui laissai pas le temps de reprendre son souffle, je m'inquiétai pour Lydia, nous n'aurions pas du nous séparer pour combattre. Mon cri eut pour effet de le faire glisser sur quelques mètres, juste le temps de préparer un second éclair enflammé qui le toucha à la tête. Il s'écroula sans plus un mot.

Je fis volte-face et fut aussitôt rassurée, Lydia accourait vers moi. Son armure portait des traces de givre ici et là, mais elle semblait aller bien.

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_ Des nécromants! dis-je en crachant sur le cadavre à mes pieds. Vendeaume devrait mieux surveiller ses ruines....

Nous fîmes le tour du fort, il y avait deux portes, que Lydia surveilla pendant que j'escaladai les remparts. Au sommet, un autel était installé avec des carcasses de petits animaux mutilés. Cela me révulsa mais je découvris néanmoins un parchemin magique et quelques ingrédients alchimiques que je ramassai. Dans le fort, nous affrontâmes encore une nécromancienne, une jeune elfe des bois que j'eus pitié de tuer. D'autres parchemins et ingrédients étaient répartis dans des coffres et sur des étagères.

Quand nous ressortîmes, la nuit était presque tombée.

_ Je ne dormirai pas ici cette nuit, ça pue la mort... maugréa Lydia en tapant du pied dans un crâne de daim posé au sol.

_ Je suis d'accord avec toi, continuons sur la route et trouvons un coin plus... sain.

Après une heure de marche sur une route qui descendait doucement vers la vallée, nous trouvâmes l'endroit idéal, une clairière en bord de route et un terrain a peu près plat. Lydia s'empressa de commencer à monter la tente, tandis que je furetai autour du camp pour trouver de quoi faire du feu. Le bois mort ne manquait pas et j'eus tôt fait de revenir les bras chargés. La tente était assez grande pour deux et presque assez haute pour que l'on put s'y tenir debout. Deux écrans en peau installés autour de l'entrée empêchaient que la chaleur ne se disperse et canalisaient le flux vers la tente. Je construisis le foyer et quelques minutes plus tard, une belle flambée nous réchauffait.

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_ Voilà une magnifique acquisition Lydia! dis-je en me glissant, fourbue dans la tente. Elle détacha le rabat qui servait de porte, le cala avec des pierres en me montrant comment attacher les liens pour rendre la tente hermétique au froid.

_ Je monte la garde en début de nuit, et vous prendrez la fin? me demanda t-elle.

J'acquiessai. Je n'aimai pas trop faire la garde mais en pleine nature c'était obligatoire. Alors que je me glissai avec délice dans le sac de couchage en peau doublé d'une chaude laine de mouflon, je me dis que la courte nuit que nous passerions serait tout de même réparatrice...

 

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