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Aventures en Bordeciel
15 janvier 2012

7 - La renaissance du Vermidor (1ère partie)

Loredas 22 Vifazur 4E201

Je me levais ce matin avec la gueule de bois. Pourtant je n’avais bu hier qu’un seul pichet d’hydromel. Puis je me souvins de la bagarre avec Mikael. Je devais avoir un bel oeil au beurre noir. Encore allongée dans le lit, je songeais à cet événement inhabituel. Moi, Kalista de Hauteroche, fille d’Elessa Petrova et d’Yvar Sombrétoile, m’était battu comme une chiffonnière dans une taverne de Bordeciel. Ridicule et vraiment indigne de moi. Et pourtant, je n’étais pas peu fière d’avoir défendu mon honneur et celui de Carlotta.

Je me retournais sur le coté. Le soleil montrait à peine ses rayons à travers le petit œil de bœuf, il devait être vraiment tôt puisque nous étions en plein été. J’entendis un léger ronflement. Lydia dormait sur le fauteuil dans le coin, elle avait ôté son armure et ses bottes. Je fronçais les sourcils, il fallait vraiment que je me dépêche de réunir la somme suffisante pour nous payer une maison et que ma fidèle Huscarl puisse profiter d’un vrai lit pour se reposer !

Je comptabilisais mentalement tout ce que nous avions à faire :

  • Aller voir les Grise-barbes pour en apprendre plus sur la Voix.
  • Aller voir le Alik’r emprisonné pour lui soutirer des informations sur la planque de son chef.
  • Récupérer Fléortie pour Danica la prêtresse.

Du pain sur la planche en perspective.

map rocher orphelin

Je décidais que les prochains jours seraient consacrés à aller chercher Fléortie. Le chemin jusqu’au Rocher Orphelin n’était pas très long et nous aurions l’occasion de repasser par Helgen. Je voulais voir ce que devenait le village ravagé. En attendant, je devais encore récupérer ma prime pour avoir tuer le chef des bandits du camp de la lune silencieuse auprès de Proventus Avenicci.

Je me levais silencieusement et récupérais mon sac dans un coin. Je descendis dans la salle de l’auberge encore déserte et m’assis à une table dans un coin tranquille. Je voulais compter notre butin, je savais qu’il devait se monter à environ 2000 septims.

Au bout d’un petit moment, j’avais plusieurs tas de pièces brillantes devant moi, bien empilées. 2400 septims. On était encore loin des 5000 ! Hulda l'aubergiste ouvrit la porte de ses quartiers et vint me saluer en demandant si je désirais quelque chose. Je lui demandais si il était possible de prendre un bain, elle m’indiqua une salle au fond de l’auberge et de revenir dans dix minutes le temps de remplir le baquet d’eau chaude.

Je remontais dans ma chambre. Lydia ouvrit un œil ensommeillé et se redressa en me voyant debout. Je lui fis signe de ne pas bouger pour le moment et m’installais sur le lit avec ma carte de Bordeciel. J’ai toujours aimé les cartes, elles disent des tas de choses à qui sait les lire et pourtant, quand on voyage, on découvre un autre paysage que celui que l’on avait imaginé !

Je relevais la tête, la tenancière venait de me héler du bas de l’escalier. J’allais prendre un bain. Il était brûlant mais me fit un bien fou et me permit de me laver la tête. A Hauteroche je prenais un bain tous les jours ou presque… Mais ici j’étais en Bordeciel et en guise de bain les nordiques se servaient des torrents ! Très peu pour moi ! Je proposais l’eau de mon bain à Lydia, sachant qu’elle ne s’en formaliserait pas mais elle déclina la proposition.

Nous sortîmes enfin, il devait être 7h00 du matin. Un peu tôt pour se présenter au chambellan

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Je n’avais pas encore visité la deuxième taverne de Blancherive, le Chasseur Ivre. Nous en poussâmes la porte avec Lydia. C’était une simple taverne et pas une auberge. Une Dunmer en armure buvait une pinte de bière en mangeant un morceau de pain accompagné de fromage dans une alcôve. Je m’approchais du tavernier.

« Bonjour ! Elrindir, tenancier du Chasseur Ivre, que puis-je pour vous ? Nous vendons à boire, à manger mais aussi des équipements pour les chasseurs ! »

« Ah oui, de quel sorte ? »

« Principalement des arc et des armures légères. »

« D’accord » je m’accoudais au bar, j’avais envie de faire un peu la causette avec ce Bosmer.

« Et pourquoi ce nom de Chasseur Ivre, c’est original !? » Elrindir sourit.

« On me le demande souvent ! Voyez vous c’est tout bête, cette taverne appartient à mon frère et à moi-même. Nous sommes chasseur et avant d’avoir pu l’acheter, nous avons beaucoup chassé pour amasser une somme suffisante. Alors que nous approchions du but, un soir, nous cherchions un nom pour le bar. Tout y est passé, il faut être original vous savez cela attire le client. Au moment où nous étions à court d’idée, un cerf à traversé le campement en courant ! Aussitôt nous nous sommes lancés à sa poursuite ! Mais nous étions passablement éméchés d’une soirée bien arrosée à divaguer sans but. Et ce qui devait arriver arriva, mon frère décocha une flèche qui vint se planter…. Et bien vous imaginez où, j’étais devant lui ! Et voilà d’où est venu le nom de cette taverne ! »

Je ris volontiers, c’était une bonne histoire et même si elle était peut être largement inventé, elle était racontée avec talent ! Nous échangeâmes encore un moment sur la chasse. Lydia était partie parler avec l’elfe noire.

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Quand je pensais que l’heure était venue de nous rendre à Fort-dragon, je fis signe à Lydia. Nous sortîmes, la journée était splendide, ça allait être agréable de voyager dans ses conditions ! La ville de Blancherive s’éveillait doucement et nous remontâmes les rues jusqu’au quartier des nuées.

Quelle déception une fois au château ! La prime s’élevait à 100 malheureux septims ! Une misère ! Déçue et énervée d’avoir perdu mon temps pour si peu, je décidais de prendre la route au plus vite. Je vérifiais nos vivres, nous avions assez pour plusieurs jours.

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A la sortie de Blancherive, j’eus la surprise de voir un camp de Khajits installé. Ils étaient là pour commercer. Ils avaient de tous, de l’épée magique au rôti de faisan en passant par le sucre de lune. Discrètement, j’achetais les 5 doses de sucre de lune à l’homme-chat. Non pas que je souhaitais me droguer mais j’avais lu une recette, la fondue d’Elsweyr à base d’Eidar, de sucre de lune et de bière, qui avait la propriété de restaurer rapidement la magicka et je voulais essayer d’en confectionner. J’emballais convenablement la marchandise illicite et la cachait au fond de mon sac.

« Vous leur avez acheté quelque chose mon Thane ? Je n’aime pas beaucoup ces hommes-chats… » cracha Lydia un peu dédaigneusement.

« Ils avaient de belles choses mais je me suis contenter de victuailles » répondis-je évasivement, persuadée que Lydia n’apprécierait pas mon emplette.

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L’air frais nous fouetta le visage sur la route devant les hydromelleries. Je levais les yeux sur la Gorge du Monde. Le sommet était dans les nuages, même par ce temps dégagé. Il devait régner là haut un froid polaire et l’air devait être rare. Le moment venu, je monterai là haut répondre à l’appel des Grises-barbes. J’hésitais à y emmener Lydia. Après tout, cela avait l’air d’être une sorte de pèlerinage initiatique réservé à ceux qui recevaient le don de la Voix.

Cela m’amena d’ailleurs à m’interroger en cheminant sur la raison pour laquelle je disposais du don de la Voix. D’après mes lectures, cela voulait dire que le sang de dragon coulait dans mes veines. Mais comment acquérait-on ce sang de dragon ? Par l’hérédité ? Par la magie ? Est ce qu’Akatosh lui-même m’avait choisi pour être sa fille ? Ou alors est ce que mes ancêtres, sans le savoir, avaient dans leurs veines ce sang de dragon mais qu'ils ne s’étaient jamais révélé à eux ?

Tandis que je me posais toutes ces questions, nous arrivâmes presque sans que je me rende compte à Rivebois. Encore heureux que Lydia veillait à quelques pas de moi car je n’avais pas du tout était attentive durant notre marche !

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Ce n’est qu’en relevant la tête que je m’aperçus que nous marchions dans la brume ! Elle devait être tombée sur le col et je ne m’en étais pas aperçu. Tant pis pour la route sous le soleil…Nous traversâmes Rivebois et je saluais au passage les visages connus en particulier Alvor et Sigrid. Je leur dis que je ne pouvais pas m’arrêter et que j’étais en mission. Ils ne me retinrent pas.

Nous sortîmes de Rivebois et continuâmes sur la route pavée jusqu’aux Pierres Gardiennes. Je n’avais pas vraiment eu le temps de les observer lors de mon premier passage, juste après la tragédie d’Helgen. Cette fois, je prie mon temps et je compris qu’en fait, les pierres reprenaient les constellations de la voûte céleste. Ce n’est qu’alors que je m’aperçus qu’il y avait un camp plus bas sur la rive, avec un feu et une tente.

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Nous nous approchâmes doucement, mieux valait être prudent mais il s’avéra que ce n’était qu’une chasseuse, ou plutôt une bracônneuse mais peu importait. Elle me proposa plusieurs de ses prises mais je n’achetais rien. Par contre, j’avisais un filon de fer non loin que j’entrepris de creuser, Lydia me donna un coup de main et porta les minerais.

Nous reprîmes notre route. En chemin, nous croisâmes un groupe de deux nobles avec leur garde du corps, Plautis et Salonia Carvain. Ils maugréaient tout le long du chemin sur la route qui était longue. Comme nous allions dans la même direction, nous fîmes route ensemble un moment et j’appris qu’ils se rendaient à Solitude pour le mariage de dame Vittoria, qui était apparemment la cousine de l’empereur, et qu’ils lui apportaient un présent. Je plaignis intérieurement leur garde du corps car ils firent tout le trajet en notre compagnie en se plaignant… Ils n’avaient qu’à se payer le voyage en charrette s’ils étaient assez riches pour se rendre au mariage de la cousine de l’empereur.

Nous nous séparâmes car ils marchaient lentement et la montée vers Helgen était difficile pour eux.

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Nous arrivâmes aux portes du village. Tout était silencieux. Il y avait un cadavre brûlé planté sur un pic juste devant les portes. Cela n’était pas bon du tout… Nous poussâmes doucement les portes du village. Si des bandits avaient pris possession de ce lieu désolé, je comptais bien les en déloger. Il faudrait bien que le Jarl d’Epervine vienne faire enterrer les cadavres et s’il trouvait la place nette ce n’était pas plus mal.
Comme je m’en doutais, une troupe de brigand avait élu domicile au milieu des cadavres calcinés. Nous nous battîmes moi et Lydia, mais ils n’étaient pas bien entraînés et nous nous séparèrent même pour en venir à bout plus rapidement.

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Alors que je vérifiais qu’il n’y avait plus personne, un homme en armure clouté vint à ma rencontre. Il n’était visiblement pas armé, son visage était sale et mal rasé et il avait l’air hagard. Il tenait des bottes à la main.

« Vous là ! Tenez, prenez ceci, je reviendrais les chercher mais je ne peux pas rester ! » et il me fourra les bottes bardées de métal dans les mains avant que je pu dire un mot !

« Attendez, expliquez vous ! » le sommais-je alors qu’il tournait le dos.

« J’ai de gros ennuis pour le moment mais je vous préviens, si vous vendez, donnez ou perdez ces bottes, vous aurez affaire à moi ! » et il parti en courant.

Je restais là, les bras encombrés, complètement éberlué. Mon premier réflexe fut de jeter les bottes dans un tas de gravats, il me prenait pour sa bonniche ou quoi ?! Et puis, je les étudiais plus attentivement. Elle était magique. Je les rangeais dans mon sac en me disant que j’y réfléchirais plus tard.


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Lydia me rejoints.

« Il n’y a plus personne mon Thane. Que faisons-nous maintenant ? » Elle s’appuya sur sa hache à deux mains pour attendre ma réponse.

« Eh bien on ne change pas nos plans, direction le Rocher Orphelin. » Nous sortîmes par la porte Est. « J’y pense, les harfreuses, en langage nordique, ce sont en fait des harpies n’est ce pas ? »

« Oui, c’est a peut prêt cela, si l’on considère que les harpies sont des sorcières mi-femme mi-oiseau. J’ai entendu dire qu’elles étaient vénérées par les Parjures de la Crevasse. Je n’en ai jamais croisées et je n’ai pas trop envie d’en voir mais si il n’y a pas le choix."

« Qui sont les Parjures ? »

« Je ne suis pas historienne mais j’ai entendu dire que l’empire avait perdu pendant un moment sa domination sur Markath et la chattelerie de la crevasse et des nordiques se sont rebellés et se sont fait appelés les Parjures. Ils se sont mis à révéré d’ancien culte et des Daedras. Quand l’empire a repris le contrôle, ils se sont eux même nommés parjures et ont vécus en hors la loi dans les montagnes autour de Markath. »

« D’accord. Donc les harfreuses sont des êtres intelligent et puissant si des nordiques les révèrent. »

« Précisément mon Thane. »

Je rassemblais mes souvenirs à propos des Harpies. J’aurais donc affaire à des magiciennes, sûrement plutôt puissantes. Il allait falloir se montrer prudent mais je comptais bien sur Lydia, elle m’avait déjà démontré sa valeur en combat, malgré une certaine propension à se jeter tête baissée dans les combats sans étudier la situation !

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La route montait sans discontinuer. Le brouillard était toujours présent mais maintenant il neigeait. Je frissonnais et resserrais les pans de ma cape en peau de loup sur mes épaules. Je consultais ma carte et les alentours. Logiquement, nous étions arrivés. Il y avait une sorte de plateau entre deux collines sur notre gauche. Nous nous y engageâmes. A peine avions nous fait quelques mètres qu’une femme échevelée en robe noire apparue devant nous. Elle pourchassait apparemment un renard sur qui elle lança un éclair. Le renard s’écroula dans un couinement. C’est à ce moment là qu’elle nous vit. Ses traits se déformèrent sous l’effet de la haine.

« Vous venez profaner un domaine sacré, esprits impurs ! »

Elle se mit à lancer furieusement des éclairs qui parcouraient ses bras et se projetaient de ses doigts déformés. Lydia se jeta sur elle et lui décocha un grand coup de haches qui décapita presque la sorcière. J’avais pris un ou deux éclairs mais rien de méchant. Nous avançâmes sur nos gardes vers le Rocher Orphelin.

Nous nous rendîmes rapidement compte qu'il fallait progresser avec la plus grande prudence quand un piège à loup se referma d'un claquement sinistre à quelques centimètres du mollet de Lydia. Elle fit un bond de coté et me montra du doigt le piège comme je me retournais.

Deux autres sorcières encapuchonnées nous attaquèrent en nous prenant en tenaille. Nous en vîmes à bout mais une boule de feu éclata juste à coté de nous, venant du rocher.

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Je regardais dans la direction et aperçu, un peu caché par les arbres, une femme voûtée au nez crochu, une superbe horreur de la nature. Un tronc d'arbre couché servait de pont pour attendre le rocher. Je le traversais en courant, pour esquiver les boules de feu que lançait le monstre. Lydia se positionna avant le tronc d'arbre et commença a tirer des flèches avec son arc orque que je lui avais payé à Blancherive.

Je me retrouvais face à une harfreuse. Ça ne ressemblait pas exactement à une harpie. On me les avait décrite comme n'ayant pas de main mais des serres à la place, et de vrais ailes, qui leurs permettait de voler. Le monstre que j'avais devant moi ne pouvait pas voler car elle n'avait que de petits plumes qui lui poussait sur les bras et les avant-bras. Elle avait un visage humain mais extrêmement laid, avec pustules, verrues et nez crochu. Elle était habillée de peau de bête qui laissaient voir une bonne partie de son corps maigre et décharné.

Avant que j'eus pu pousser plus loin mon observation, elle lança un cri perçant et je vis briller dans ses mains aux ongles immenses et noirs, une boule de feu. Je sautais de coté mais n'arrivait pas à esquiver. Le feu me brûla cruellement, elle était très puissante. J'avais atterrie un peu derrière la tente du monstre. Je décapsulais une potion de résistance au feu que je bus d'un trait. J'entendis la harfreuse couiner alors qu'un trait de Lydia l'atteignait à la cuisse. Je sortis de mon couvert et lui lançait un stalactite qui la cueillit en plein torse mais elle ne sembla pas beaucoup en souffrir. J'optais alors pour la manière forte et me jetait sur elle la hache levée.

A force de coups répétés et de flèches de Lydia, nous en vinrent à bout. J'avais pour la bataille bu plusieurs potions de soin et me félicitait de les avoir concoctées!

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J'étais épuisée par le combat, Lydia me rejoins, les joues rouges.

"Quel combat mon Thane, vous avez été fantastique!" Elle me souriait de toutes ses dents, les yeux brillants.

"Merci Lydia, sans tes flèches, je n'en serais pas venu à bout!"

"J'avais peur de vous toucher mais sur ce rocher étroit, on n'aurait pas eu la place de manoeuvrer à deux!"

Nous commençâmes à fouiller l'endroit. En commençant par la harfreuse, je décrochais de sa ceinture Fléortie. C'était une épée qui ressemblait à une épée orque mais on l'aurait dit faite en bois. Pourtant, son tranchant était effilé. C'était une arme étrange, je ne sentais pas de magie en émaner mais une certaine puissance. Une chose étrange se produisit, les herbes haute à coté de moi ployèrent quand je rangeais Fleortie à ma ceinture, comme si elle avait crains que l'arme ne les touche. Il n'y avait pas de vent. Je testais de nouveau et approchait Fléortie. Les herbes s'agitèrent en tout sens comme habitées d'une vie propre! Elles faisaient tout pour que l'épée ne les touche pas! Je rangeais prudemment l'arme à ma ceinture.

Il y avait un autel d'enchatement et plusieurs tentes réparties autour du rocher. Nous trouvâmes plusieurs ingrédients alchimiques, pas mal d'or et plusieurs gemmes spirituelles assez petites. En contrebas du rocher, je découvris le cadavre d'un spriggan. C'était une étrange créature, humanoïde mais clairement composée de bois. J'en avais entendu parler à Hauteroche, on les disait extrêmement résistante. Mais Fléortie devait en venir facilement à bout.

Une fois le camp fouillé de fond en comble, nous descendîmes du rocher par le nord.

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Alors que nous allions rejoindre la route, j'aperçus un drapeau flottant au sommet d'un mat, un peu plus loin dans la forêt. Curieuse, je prie cette direction en la montrant du doigt à Lydia qui acquiesça. Nous dûmes encore éviter quelques pièges à loup et les désactivèrent pour ne pas risquer de se prendre les pieds dedans au retour.

Après avoir dépasser le drapeau, nous aperçûmes des ruines qui donnaient sur une falaise. Cette falaise devait être selon mon sens de l'orientation, juste au dessus de Rivebois. Un bandit apparu soudain d'un fourré et se jeta sur nous. Il ne fit pas long feu, après le combat féroce avec la Harfreuse, un simple bandit mal équipé ne nous faisait plus peur.

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Nous en combattîmes encore 3 dont une mage puis je fouillais rapidement le camp. Ils étaient installés dans un bâtiment à l'architecture ancienne, sûrement aussi ancienne que le tertre des chutes tourmentées. Je poussais la porte, m'attendant à tomber sur une volée de marche qui descendraient dans les profondeurs d'un souterrain, et qu'elle ne fut pas ma surprise de déboucher à ciel ouvert, devant une architecture semblable à celle du tertre. Un piédestal attira mon attention mais je ne compris pas si il y avait un moyen de déclencher un quelconque effet.

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Au moment où je m'approchais de la porte qui semblait mener dans les profondeurs du donjon, Lydia s'interposa.

"Je ne crois pas que ce soit une bonne idée mon Thane. Nous sommes au Cap Célestal Nord. J'ai entendu toutes sortes de légende à son sujet. On dit que c'est un ancien poste de garde nordique et qu'il est hanté par les esprits de ceux-ci." Lydia avait l'air vraiment inquiète.

"Des esprits, nous venons de combattre une harfreuse! Tu ne crois pas que nous pourrions en venir à bout?!" Je lui souris l'air sur de moi et posais ma main sur la porte pour la pousser.

Je fus soudain assailli de visions :

Alduin

L'image d'un dragon noir s'imposa à moi alors que tout devenait sombre. Il dardait sur moi un regard rougeoyant. J'étais glacée jusqu'a la moelle des os et j'avais l'impression de ne rien pouvoir faire.

"Kril briinah... Dinok fen meyz"

"Brave soeur... La mort va venir" Je comprenais parfaitement ses mots. "N'entre pas ou tu vas mourir. Tu as une grande destinée, plus grande que celle de tout nos frères et soeur réunis. N'entre pas, rebrousse chemin et tu auras la vie sauve..."

Je tombais à genoux devant la porte. Lydia se jeta à mes cotés et me prie par les épaules.

"Kalista!" dans sa frayeur, elle m'apella par mon prénom "Que vous arrives t-il?!"

Je secouais la tête, comme pour chasser un mauvais rêve et soudain prise de nausées, je m'écartais vivement et vomis un jet de bile dans la neige. Je tremblais de tout mes membres. Lydia ne savait plus quoi faire et elle restait hébétée à coté de moi, les sourcils froncés.

"Mais parlez! Que se passe t-il?! Votre corps était secoué de frissons comme si vous aviez reçu la foudre!" Je finis par réussir a articuler un mot.

"Alduin..." Ça n'aida pas du tout Lydia qui secoua la tête en signe d'incompréhension.

"Alduin... est mon frère...." Je vis Lydia blêmir. Tout le monde connaissait la légende d'Alduin, premier fils d'Akatosh et selon certain incarnation même d'Akatosh. Mais son surnom était "le dévoreur de monde", tout un programme...

"Je viens d'avoir une vision, il m'a appelé soeur, et m'a défendu d'entrer là dedans" dis-je en désignant la porte du Cap. Je me relevais, la nausée était passée.

"Je... je vous l'avais bien dit" me répondit Lydia, mais elle me regardait avec un air de révérence craintive désormais.

"Viens... nous allons continuer notre chemin jusqu'à Fort Ivar au pied de la Gorge du Monde, j'ai envie d'en apprendre plus sur les dragons et le Cri..."

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Nous reprîmes la route en direction de Fort Ivar. Il neigeait dru maintenant et la nuit tombait. Je me disais que nous n’arriverions pas à atteindre le village avant au moins 3 heures du matin et j’étais un peu ennuyée de passer la nuit à marcher par ce temps polaire.
En arrivant devant des panneaux indicateurs, je m’arrêtais pour les consulter. Quelle ne fut pas ma surprise d’apercevoir un peu plus loin dans les fourrés des chevaux attachés aux arbres ! Je fis signe à Lydia de ne pas faire de bruit et de me suivre.

En approchant, je constatais qu’il y avait carrément un petit campement de plusieurs tentes installées sur la saillie rocheuse au dessus du Rocher Orphelin ! Des hommes en tenue de Sombrage étaient assis autour du feu et discutaient. Ils portèrent la main à leurs armes quand ils nous virent approcher. Je levais les mains en signe de paix.

« Paix soldats d’Ulfric, je ne vous veux pas de mal. » Ils se détendirent et l’un d’eux vint à ma rencontre.

« Bonsoir voyageuse et bienvenu dans notre camp. Nous pouvons vous offrir l’hospitalité de notre feu de camp si vous êtes du coté des vrais fils de Bordeciel. » Je me gardais bien de lui dire que je n’avais absolument pas choisi de camp et lui sourit.

« Nous vous remercions pour votre hospitalité. Les vrais fils de Bordeciel sont pour moi et ma compagne des gens admirables. »

Il me montra alors le camp. Il y avait plusieurs tentes, une forge de voyage et une table d’alchimie. Il m’amena également à leur chef, Thorygg Astre-Mort, un grand nordique, installé dans une tente devant une carte stratégique de Bordeciel. Je restais un moment a conversé avec lui tandis que Lydia nous installait autour du feu. J’étais curieuse d’en apprendre plus sur les Sombrages.

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« Je ne suis qu’une Bretonne en voyage, mais je suis intriguée par la politique en Bordeciel. Vous vous faites appeler Sombrages, c’est en l’honneur d’Ulfric ? » Hasardais-je pour engager la conversation.

« Détrompez-vous. Nous ne nous nommions pas nous-mêmes ainsi. Ce sont les opposants à Ulfric qui nous appelèrent Sombrages, d’une manière dédaigneuse, pour rabaisser notre cause. Pourtant, c’est un honneur que de porter le nom d’Ulfric Sombrage, le seul vrai haut roi légitime de Bordeciel. Il est bien le plus authentique fils de Bordeciel parmi tous ces soldats… » L’homme avait l’air inspiré par ses propos et vraiment imprégné de ce qu’il disait.

« Nous nous battons pour rendre à nos terres leur gloire d’antan. Nous élevons de fort et noble Thane et nous écrasons les couards et les faux Jarls. Le bruit de notre fureur résonne comme une tempête sous le ciel brumeux de notre patrie. » Je me gardais bien de dire que j’avais été élevé au rang de Thane par le Jarl de Blancherive car je savais que la ville était du coté impérial.

« Et pourquoi vous rebellez vous contre l’Empire. Il y a eu des mots entre Bordeciel et Cyrodill ? » Il cracha par terre quand je nommais l’Empire.

« Bordeciel est le berceau de l’humanité. Nous refusons d’être dirigés par des impériaux qui sont sous la coupe du Thalmor. Il est évident pour tous que pour garder son trône, l’empereur vend aux elfes Bordeciel et notre propre dieu. Que s’est-il passé du coté de Thorigg et des Jarls qui le soutenaient ? Ils ont pris l’or de l’empereur et vendus leur peuple pour un traité de paix qui nous met sous le joug de l’esclave du Thalmor. Ulfric a bien fait de tuer Thorigg, il avait trahi son peuple. »

« Et quel est votre plan de bataille désormais ? » dis-je en jetant un coup d’œil sur la carte.

« Nous nous taillerons un chemin à travers la légion pour atteindre Solitude et placer Ulfric sur le trône, ni plus, ni moins. » Et il frappa du poing sur la table, juste sur la ville de Solitude.

« Vous défendez une bien noble cause mon ami. »

« Si vous vous considérez comme touchée par notre cause, vous pouvez toujours rejoindre Vendeaume et mettre votre arme a disposition d’Ulfric » me conseilla le capitaine.
Je prie congé de lui et allait commercer un peu avec l’intendante des sombrages qui officiait à la forge.

Nous passâmes la soirée autour du feu de camp à discuter avec les soldats, et même à chanter quelques gestes de Bordeciel. Je ne connaissais pas les paroles alors ils se firent un plaisir de me les apprendre. La nuit fut froide et le sol était dur mais après tout, il allait falloir si faire, je n’aurais pas tous les jours une auberge et un lit où me reposer. Nous reprîmes la route après avoir pris congé de nos hôtes d’un soir.

Sundas 23 Vifazur 4E201
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Vers 10h00 nous arrivâmes enfin au col qui coupait les montagnes entre la chattelerie d’Epervine et celle de Faillaise. Maintenant, nous n’aurions que de la descente vers Fort Ivar, quel plaisir car j’avais les jambes courbaturées.
Alors que nous suivions la route, nous tombâmes sur l’entrée d’une grotte. Elle semblait habitée car il y avait des tonneaux à l’entrée et une carriole.

« Qu’est ce que tu en penses ? Un moyen de nous faire un peu d’argent non ? » Demandais-je à Lydia en désignant l’entrée.

« Pourquoi pas mon Thane. Soyons prudent, on ne sait pas ce qui se cache là dedans mais je sais que votre but est de réunir assez d’argent pour acheter Doucebrise. Le meilleur moyen pour cela est de combattre et de voler les brigands »

Nous pénétrâmes dans la grotte. Le sol était enneigé et les parois glacées. Des torches étaient allumées de place en place faisant des îlots de lumière qui se reflétait sur la neige.
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Le tunnel descendait en pente douce dans les profondeurs de la montagne. J’aperçus au détour d’un angle de mur une construction en bois surélevé. Un elfe se tenait au sommet et me repéra instantanément, presque trop vite pour être naturel. Il banda son arc et décocha une flèche qui siffla à quelques centimètres de mon oreille. Je me mis à courir tout en préparant une stalactite que je lui décochais en pleine poitrine. Il vacilla mais ne tomba pas. Je montais rapidement par la rampe à gauche de la passerelle en repérant du coin de l’œil un autre couloir sur ma gauche d’où pouvait déboucher d’éventuels ennemis. Lydia s’était tapis derrière un rocher tirait sur l’elfe. Alors que j’avançais vers lui la hache levée, il me fit face. Il était d’une pâleur extrême. C’était un elfe des bois et d’habitude, ils sont justement basané et ont le teint foncé. Ses yeux me percèrent comme deux glaçons, et au moment où il dégaina son épée, j’entrevis son cou. Deux marques très rouges et rondes, rapprochées, se situaient juste sur sa jugulaire. J’eus un instant de panique, avais-je affaire à un vampire ou à quelque chose de la sorte ? Je savais que le vampirisme était une sorte de maladie qui obligeait les gens à se nourrir de sang humain. On s’était apparemment nourri de cet homme il y avait peu de temps.
Nous échangeâmes quelques coups et j’en vins à bout d’une passe d’arme.

« Lydia ! Méfie-toi, je crois que c’était un vampire ou quelque chose du genre ! »

Ma compagne me rejoignit et examina le cadavre. Elle remarqua les marques dans le cou et n’osa pas les toucher.

« En tout cas, il saigne et meurs » constata t-elle en regardant la mare de sang suinter à travers les planches de l’échafaudage.
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Je continuais dans le couloir étroit, sur mes gardes. J’aperçus un piège grossier posé en travers du chemin, une dalle de déclenchement et une herse qui s’abaissait sur le malheureux qui aurait posé le pied dessus. Nous débouchâmes dans une salle spacieuse en escalier, avec un feu de camp qui brulait et trois personnes autour. A peine avions-nous posé le pied dans la salle que les trois se levaient d’un seul homme et se ruaient vers nous !

Un de nos agresseurs attira mon attention. Il avait l’air plus aguerri, plus vif et plus alerte que les deux autres. Je concentrais mes efforts sur lui. Il leva la main dans ma direction et serra le poing. Aussitôt, je sentis mon cœur se contracter et j’eus dans ma bouche un goût de sang. Je sentis un flux entre lui et moi, il était en train de drainer mon énergie vitale ! Il fallait que je le fasse cesser rapidement ! Je concentrais ma magicka et projetait un pic de glace dans sa direction mais je dus redoubler d’effort pour le faire plier car il se régénérait au fur et à mesure que je l’agonissais de coup. C’est finalement Lydia, qui était venu à bout des deux apprentis vampire qui lui porta le coup de grâce en le tranchant en diagonal de l’épaule à la taille.

« Merci ! Il était en train de m’ensorceler et de drainer mon énergie vitale ! » Dis-je, vaguement essoufflée.

« C’est un vampire… je ne sais pas comment ça s’attrape mais on ferait mieux d’en finir au plus vite ! »

Nous découvrîmes une petite installation avec table, chaises et un atelier d’alchimie. Il y avait beaucoup de livres dans les étagères et je me fis un plaisir de tous les emporter. J’étais une lectrice avide en temps normal et j’avais plaisir à me constituer ma bibliothèque personnelle.
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Nous suivîmes une succession de couloirs, encore, qui menait à une salle à la voûte haute. Plusieurs apprentis vampire nous barrèrent le chemin. Il me semblait qu’ils réanimaient les cadavres et j’en eus la confirmation en voyant un cadavre en train d’être ranimé et se désagréer en poussière à la mort de son ensorceleur. C’était révulsant. Je connaissais moi-même ce sortilège mais je me refusais à l’utiliser, cela s’apparentait à de la nécromancie !

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Nous tombâmes sur une sorte de salle de torture, avec des cages et du sang au sol. Des gemmes spirituelles étaient posées sur une table, dont plusieures remplies. J’imaginais sans peine les souffrances infligées aux victimes des vampires et leur âme désormais emprisonnées dans ces gemmes. Je les prie malgré tout.

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Notre plus gros combat nous attendait un peu plus loin. Quand je pénétrais dans la pièce, je fus de suite frappé par la grande statue dressée entre deux colonnes naturelles de la pièce. Elle représentait un homme et un chien. L’homme avait des cornes, sûrement un daedra et il tenait dans sa main levée une tête de démon cornu, ou étais-ce un masque ? Je n’étais pas assez féru d’histoire et de légendes pour savoir qui cette statue représentait mais je me doutais qu’elle avait un lien avec ces vampires.

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Nous nous y attendions cette fois, à peine pénétré dans la pièce, nous furent assaillis par au moins 3 apprentis vampires mages et cette fois, un maitre vampire en personne.

Il était vêtu d’une armure de cuir, les cheveux longs et portait la barbe. Il parla à ces acolytes dans une langue que je ne compris pas mais sa voix forte et autoritaire me fit frissonner. Lydia se jeta sur les mages et j’entendis les os se rompre sous les coups de sa hache à deux mains. Le maitre vampire s’avança vers moi, tous crocs dehors. Il était impressionnant.
 
« Malheureuses, vous ne savez pas à qui vous avez affaire…. » siffla t-il. Ses yeux étaient injectés de sang et il dégaina une épée longue et me fit face.

« Je ne suis pas une bête de la nuit et je suis mage, c’est plutôt toi qui devrait te méfier, monstre ! » répliquais-je alors que dans ma main gauche brillait un sort que je lui décochais tandis qu’il se jetait sur moi.

Nous échangeâmes quelques passes d’armes et il me déséquilibra d’un coup puissant bien appliqué. Je chancelais et tombais presque à ses pieds. Il en profita pour m’agripper par le col et me souleva de terre. Son visage a quelques centimètres du mien, il se lécha les lèvres d’une façon écœurante et tendis sa bouche vers mon cou offert.

Nous tombâmes d’un coup tous les deux au sol. Lydia venait de lui assener une grande bourrade dans le dos en me voyant en fâcheuse posture. Ce n’était pas beaucoup mieux car il était maintenant sur moi mais Lydia l’attrapa par sa masse de cheveux et le souleva de terre pour l’éloigner de moi. Ils commencèrent à se battre tandis que je me relevais.

A force de coups et de pics de glace, il finit par tomber, en poussant un hurlement à vous glacer le sang. Nous reprîmes notre souffle, tandis que la neige se teignait doucement d’un rouge vermillon.

« Merci ma fière Huscarl, il a bien failli me mordre » dis-je quand mon souffle se fit moins court.

« C’est un honneur que de vous protéger mon Thane » répondit-elle cérémonieusement, non sans me toucher l’épaule avec chaleur. Elle fronça les sourcils en m’examinant.

« Mais, vous vous sentez bien, je vous trouve livide… et vous tremblez ! »

Je remarquais alors qu’en effet, je tremblais légèrement. Je n’avais pourtant pas froid, le combat m’avait fouetté le sang.

« C’est vrai que je ne me sens pas très bien, j’ai l’impression que mon énergie magique est affaiblie… » fis-je remarquer tout en me tâtant le front. « Et j’ai peut être un peu de fièvre… »

« Ce sont ces maudits vampires, ils vous auront peut être transmis une maladie ! Vous avez été bien proche de leur chef tout à l’heure, cela aura peut être suffit. »

Je m’auscultais rapidement et je découvris que j’avais plusieurs griffures sur le bras, faite très certainement par les ongles de nos assaillants. Je les montrais à Lydia. Elles étaient rouges et chaudes au toucher.

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Nous descendîmes dans la caverne. J’observais l’étrange statue, c’était bien un chien qui se tenait à coté de l’homme. Derrière elle se trouvait un gros coffre fermé par une énorme serrure. Nous nous mîmes à deux pour soulever son couvercle.

A l’intérieur se trouvait une hache fabriquée à l’évidence en matériel Dwemer. Elle était dorée mais pas comme le serait de l’or. Nous trouvâmes également une améthyste, un peu d’or, une épée vraisemblablement magique car des flammèches courraient sur sa lame, et une couronne en cuivre décoré d’un onyx.

Nous prîmes le butin, je remis la couronne et l’améthyste à Lydia qui me remercia et nous sortîmes par une entrée secondaire derrière la statue. Elle débouchait en hauteur et nous dûmes jouer les chamois pour redescendre sur la route.

« Nous devrions peut être allé vous soigner mon Thane » me dit Lydia d’un air inquiet. « Si jamais le vampirisme se transmet par une maladie, vous pourriez bien… »

Je fronçais les sourcils. Nous n’avions à mon avis pas amassé assez de butin pour arriver aux 5000 septims requis pour la maison. Cependant, ma huscarl avait raison. Il n’était pas raisonnable de ne pas soigner une maladie contractée dans un repaire de vampire.
A contrecœur, j’acceptais de rentrer à Blancherive.

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Le voyage jusque Rivebois se passa sans encombre. Nous sortîmes de la grotte des vampires vers 10h00 et passâmes dans Rivebois vers 14h00.
Dans la descente qui menait à Blancherive, je rencontrai deux guerriers Alik’r apparement en train de chercher des noises à une rougegarde. Inquiète pour la femme, je m’interposais.

« Je suis Thane de Blancherive et vous êtes ici sur les terres de mon Jarl. Que voulez vous à cette femme Alik’r ? » les tançais-je alors que les deux encerclaient la rougegarde. En m’entendant énoncer mon grade, ils froncèrent les sourcils.

« Nous recherchons une Rougegarde, du nom de Imaan. » me répondit le guerrier le plus proche. Je surveillais du coin de l’œil son sabre courbe qu’il portait à la ceinture mais il ne fit pas de geste hostile.

« J’ai rencontré deux de vos comparses à Blancherive. » Je regardais la femme.

« Êtes-vous Imaan ? »

« Pas du tout ! » répondit-elle visiblement énervé. « Cela fait trois fois que je leur dit mais ces sauvages ne veulent rien entendre ! »

« Oui… nous nous sommes peut être trompés… » le guerrier qui m’avait répondu se pencha vers son compagnon. « Elle n’a pas de cicatrices sur le visage… »

Ils se renfrognèrent tous deux.

« Désolé du dérangement… » et ils partirent sans demander leur reste.

« Merci de m’avoir défendu ! » déclara la femme mais elle n’avait pas l’air outre mesure paniqué. Je savais que les rougegardes, homme comme femme étaient des gens très courageux, voir intrépide.

« Pas de quoi. » répondis-je simplement. Je me sentais toujours patraque et le soleil me semblait trop brillant.
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Nous poussâmes les portes de Blancherive à 17h. Je me hatais vers un point précis : chez Arcadia, l'alchimiste de la ville. Elle aurait sûrement une potion pour moi.

J'entrais dans son échoppe. Des odeurs de toutes sortes m'assaillirent : épices, fleurs, herbes coupées et d'autres odeurs étranges et indéfinissables. J'humais avec intéret sur le pas de la porte. Arcadia remarqua mon entrée.

"Bien le bonjour Thane, entrez, entrez donc, l'odeur est encore plus forte prêt du comptoir!"

Je souris et m'approchais. Arcadia fronça instantanément les sourcils et fit précipitamment le tour de son comptoir pour venir prendre mon poignet. Elle ne dit mot et sembla se concentrer. Intriguée, je ne la dérangeais pas.

"Les battements de votre coeur sont réguliers, mais vous êtes malades n'est ce pas? Je le vois."

"Vous êtes guerrisseuse?" m'enquis-je.

"Disons que je connais pas mal de choses sur l'école de guérison. Si on avait du me donner un septims pour tous les maux que j'ai traiter rien qu'a l'oeil nu, je serais riche!"

"Avez vous quelque chose contre mon mal? J'ai combattu des vampires aujourd'hui et depuis, je me sens fièvreuse et diminuée dans mon énergie magique. Ils m'ont griffés, regardez." Et je lui tendis mon bras zébré de 3 estafillades rouges et légèrement boursoufflées.

"Hum... Vous n'avez pas été mordue n'est ce pas?"

"Non, juste griffée."

"Dans ce cas, prenez une potion médicinale, cela devrait faire effet. Et si ça ne marche, c'est que vous avez peut être contracté l'Hémophilie Vampirique, et dans ce cas, il faudra l'aide des dieux..."

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Elle me tendit une fiole que je lui réglais.

"Allez y, buvez ça, je sais ce n'est pas ragoutant mais c'est le seul moyen de guérir."

La potion sentait en effet mauvais, un mélange de viande et de poisson avariés... un vrai régal! Pourtant, l'effet se fit sentir immédiatement!

"Je me sens mieux, c'est incroyable!" dis-je en me retournant vers Arcadia.

"La magie des plantes et de l'alchimie ma fille... Vous avez peut être des dispositions pour cet art, qui sait?"

Je maugréais, ma mère avait bien essayé de me l'enseigner mais à croire que j'étais imperméable, j'oubliais toujours une étape dans les préparations...

Je remerciais vivement Arcadia et sortit.

Lydia m'attendait dehors, elle discutait avec un homme du clan des Guerrier-né.

"Alors, avez vous trouver un remède?" s'enquit-elle.

"Oui Lydia, Arcadia m'a donné une potion médicinale qui a fait tout de suite effet, je me sens guérie!"

"Bien, ménagez vous tout de même mon Thane..."

"Il ne nous reste plus qu'à aller donner l'épée à Danica!"

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Nous pénétrâmes dans le temple de Kynareth, non sans avoir jeter un coup d'oeil au Vermidor. En le voyant tout sec et décharné, il était difficile de croire qu'il refleurirait un jour...

"Vous revoilà" dit simplement Danica en me voyant approcher. Elle était agenouillée auprès d'un malade.

"Oui, j'ai ramené Fléortie" dis-je en la décrochant de ma ceinture. Danica eut un geste de recul alors que je lui tendais.

"Oh non! Je ne veux pas la toucher! Voilà ce que vous devez faire maintenant. Vous devez vous rendre au sanctuaire du Primarbor et entailler son tronc pour prélever un peu de sa sève. Ramenez la ensuite ici, et je ferais le reste pour faire revivre le Vermidor." Alors qu'elle me disait cela, je remarquais du coin de l'oeil un homme en prière devant l'autel de Kynareth qui tourna la tête à la mention du sanctuaire.

"D'accord Danica, j'irais donc là bas, y a t-il des dangers dans ce sanctuaire?"

"Pas que je sache, c'est un lieu de paix et de pélerinage, vous ne devrez pas rencontrer de difficultés."

Alors que je tournais les talons après l'avoir salué, l'homme en prière se releva rapidement et me retint.

"Attendez! Je m'apelle Maurice Jondrelle, et je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre votre conversation. Vous vous rendez au sanctuaire du Primarbor? J'ai toujours révé d'y aller mais la route est un peu dangereuse pour un voyageur seul. Me permetterez vous de vous accompagner?" L'homme attendait ma réponse avec les yeux brillants. J'hésitais beaucoup. Devoir me trainer un voyageur encombrant jusque là bas!? Je n'étais pas là pour faire guide touristique! Mais peut être me revaudrait-il cela un jour? Oh et puis après tout, si il venait à se faire tuer en route par faute de sa propre bétise, je ne devrais rien à personne!

"Hum... Eh bien, écoutez, si vous désirez juste nous ACCOMPAGNER là bas, je n'y vois pas d'inconvénient... Mais je vous préviens, nous partons séance tenante pour Vendeaume par le chariot!"

"Oh merci merci! Je vous promets, vous ne m'entendrez pas! Je suis prêt à partir, je suis un pélerin, je ne possède que ce que j'ai sur le dos!"

Je soupirai, quelle idée j'avais eu d'accepter ce Maurice à nos cotés...

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Commentaires
L
Merci merci!!! C'est sympa d'y avoir pensé ;)
A
Joyeux anniversaire Louhema ! ;) C'est le 18 janvier.
L
Je le confesse …. Je suis fonctionnaire et en ce moment, je ne déborde pas de boulot ! Alors je prends des photos pendant mes parties le soir et le week end, des videos, je met tout sur clef UBS et… j’écris au boulot !!! Hihi, je triche, je sais :p<br /> <br /> _ En fait, Kalista a fait ça à l’aube et il n’y avait personne dans l’auberge, j’ai vendu le reste du butin ensuite.<br /> <br /> _ C’est une carte que j’ai trouvé sur le net, et j’ai rajouté une croix avec Paint shop pro, parce qu’au début je prenais en photo ma carte en jeu mais je trouvais que ça n’était pas du tout RP alors j’ai pris ce moyen <br /> <br /> _ En fait ,j’ai hésité justement car oui je sais que tout le monde se baigner dans la même eau, c’était d’ailleurs compliqué à organiser un bain, donc on allait pas changer l’eau à chaque fois. J’ai voulu faire ressentir que Kalista est une noble de Hauteroche qui était habitué a beaucoup plus de luxe. Lydia quand à elle n’éprouve pas le besoin de se baigner en fait, c’est pour ça qu’elle a refusée !<br /> <br /> _ Ah ? Pourtant on peut y boire un verre, c’était pour moi une taverne qui vendait du matériel d’archerie en effet.<br /> <br /> _ Alors, oui, je me rends bien compte que les temps de trajet ne sont pas corrects dans Skyrim. Mais je t’avouerai que si je devais améliorer les temps en les rendant plus réels, ça me « casserai les pieds » alors je préfère ne pas épiloguer dessus, je ne pense pas que ça casse beaucoup l’immersion. J’essaie tout de même de ne pas exagérer car c’est sur que si je le voulais je pourrais rallier les deux bouts de la carte très rapidement, ce qui est ridicule. Disons que je fais avec la distorsion du jeu sans me prendre la tete !<br /> <br /> _ J’ai rencontré le fugitif avec un autre perso et je n’ai pas eu de poursuivant non plus… J’ai fini par vendre ses bottes merdiques huhu !<br /> <br /> _ J’ai fait pas mal de recherches à ce sujet car ça m’intriguait. En anglais, leur nom est Hagraven, donc en traduction littérale, sorcière du corbeau. Ce ne sont donc pas les même que les harpies, qui ont été maudites. Mais je n’ai rien trouvé de plus précis sur l’origine des Harfreuses malheureusement, que ce soit dans la GBT ou dans le wiki anglais.<br /> <br /> _ Ça c’était plutôt pour montrer le pouvoir de Fléortie, même si effectivement en jeu, il n’y a aucun effet particulier. Si Fléortie est capable de faire peur au Primarbor, c’est normal selon moi que toute la végétation la craigne.<br /> <br /> _ J’ai cherché pour les mots en draconiques !! Tout est partie d’une incursion dans le cap célestal et d’un défonçage en règle de ma pauvre Kalista par la grosse araignée qui se trouve après la 1ère porte ! J’ai tenté plusieurs tactiques pour le même résultat. Alors j’ai repris la sauvegarde et j’ai décidé qu’Alduin la préviendrait en même temps qu’il lui révélerait leur lien, tout comme Fealociel avec Akatosh. J’espèrais juste ne pas dire d’anerie car je n’ai pas du tout fini le jeu, j’ai d’ailleurs peu avancé dans la quête principale.<br /> <br /> _ Je ne sais pas comment j’ai attrapé la maladie en fait, dans la bataille, je n’ai pas fait attention ! J’ai un peu romancé la difficulté du combat pour rendre le récit plus attractif. Je me rends compte que je tue les ennemis trop facilement, je vais augmenter ma difficulté.Kalista n’est pas très pieuse comme on l’a vu. Et je n’ai pas envie non plus de faire trop ressentir l’influence des dieux pour le moment. Pour moi, les dieux existe évidemment bel et bien dans Skyrim mais ils ne sont pas censés répondre à toute les demandes. C’est en tout cas ce que pense Kalista. Donc, en plus elle est mage, ce n’est pas un pouvoir divin, j’ai lu que la magie s’apparente plus à la Science sur Tamriel qu’au dieu. Donc elle est un peu comme tout scientifique, elle ne croit que ce qu’elle voit. L’alchimie est pour elle plus sure en résultat qu’une prière !<br /> <br /> _ Prochaine mise à jour programmée le 18 janvier ;) (jour de mon anniv en plus :p )
A
Très long texte. Quelle inspiration ! Tu t'emballes on dirait. :P<br /> <br /> Je prends le défi. Je vais me mettre à écrire à fond mon histoire RP aujourd'hui et les jours suivants. De toutes manières, le fait de ne pas pouvoir jouer à Skyrim tant que je n'aurai pas rattraper ce retard devrait me pousser à aller plus vite.<br /> <br /> <br /> <br /> J'adore le comptage des pièces devant tout le monde. Mais ne devais-tu pas vendre ton butin aux aurores ? On a l'impression que tu as gardé tout le trésor du Camp de la Lune silencieuse lors de ton escapade au Rocher Orphelin. Tu as pris toi-même en photo ta propre carte ? J'aime bien la petite croix dessus.<br /> <br /> Très bonne idée pour cette histoire de bain. Après, il faut bien se dire qu'au Moyen-Age, on se lavait rarement. Et bien entendu, il était de coutume que plusieurs personnes prennent leur bain dans la même haut (avec le Seigneur en premier, puis ses servants par ordre décroissant d'importance). Donc Lydia aurait pu très bien accepter à mon avis.<br /> <br /> <br /> <br /> Tu as fait une erreur à propos du Chasseur Ivre : il s'agit d'une armurerie spécialisée dans le matériel d'archerie et non une auberge. Cependant, très beau dialogue avec l'Elfe des Bois.<br /> <br /> J'ai bien apprécié l'achat du Sucrelune... Et Lydia qui n'est pas contente que tu achètes de la drogue (lol). Tu as la Fondue d'Elsweyr ? Moi, j'ai les bonbons d'Elsweyr. Vive les Mods.^^<br /> <br /> <br /> <br /> Ensuite, il y a le temps de trajet que je trouve trop court d'un point à l'autre. Seulement 4 heures pour aller de la Honte d’Haemar à Blancherive... Il y a quand même presque 200 kilomètres à l'échelle du vrai monde de Nirn. J'aurais plutôt vu le trajet fait en 1 ou 2 jours (aller simple), vu que tu n'as pas de cheval.<br /> <br /> Pour ma part, il m'a fallu près de 10 heures de marche (enfin, de course à pied) pour passer de Rivebois au Camp des Sombrages d'Épervine à raison de 10 km/h. De 5 heures de l'après-midi à 3 heures du matin. Bon, on peut retrancher deux heures pour les contretemps (haltes, combats), mais on sent que la distance est bien et bel là (70 km dans mon trajet donc).<br /> <br /> Et encore, Fëalóciel se déplace vite, car elle court tout le temps lors de ses déplacements. Sinon, ça serait plus de 50 kilomètre par jour comme dans Arena. Là, je fais du 100 kilomètres par jour, et je compte 250 km si j'ai un cheval.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Concernant ta "Rencontre" avec les 2 Nobles pro-Impériaux, tu remarqueras qu'à chaque fois, ils prennent la mauvaise direction, c'est-à-dire le sens opposé à Solitude. J'ai moi-même eu le droit à deux fois l'erreur lors de mes 2 parties : un coup ils allaient de Morthal vers Blancherive (lol) et une autre fois, je les ai croisés partant de Rivebois pour aller à Vendeaume ou Faillaise. Que de détours. xD<br /> <br /> Pour ma part, vu que je suis pro-Sombrage et qu'ils ont traité de "racaille de Bordeciel" sans raison, je les ai tués. Ils ont un très beau butin, dont la magnifique couronne que je porte et qui va si bien sur le visage des Elfes (je n'aime pas les capuches et casques, tu l'auras compris).<br /> <br /> Sympa la rencontre avec le fugitif. D'après le Guide Officiel, tu aurais normalement dû croiser un poursuivant qui t'aurait demandé si tu as vu le fugitif (avec plusieurs choix de questions).<br /> <br /> <br /> <br /> Sur la suite de tes aventures, j'ai énormément aimé ta référence Harfreuse = Harpie, car je suis du même avis. Appelons un loup un loup. Pourquoi n'ont-ils pas gardé le même nom que dans Daggerfall ?<br /> <br /> Et là, tu as la bonne explication : les ailes. Celles de Daggerfall sont ailées, ce qui n'est pas le cas dans Bordeciel.<br /> <br /> Je n'avais pas vu que Fléotie avec un effet visible sur l'herbe lorsqu'on s'en équipait. En tout cas, il ne s'agit pas d'une arme Orque, mais d'ébène, puisqu'elle s'améliorer avec de l'ébonite (testé à la Forge).<br /> <br /> <br /> <br /> Un gros Bravo pour ton "Kril briinah... Dinok fen meyz" et de loin la meilleure idée de ce chapitre. Alduin qui t'apparait en vision comme ça, je devine que c'est un rajout personnel de ta part. Mais ô comment ce genre de choses originales rendent le récit plus immersif. C'est pour cela qu'à Helgen, Alduin a adressé une pensée à Fealociel, ou que j'ai rajouté cette ascension de la Gorge du Monde. Totalement hors-quête, mais cela fait l'unicité du récit.<br /> <br /> <br /> <br /> Ton excursion dans le camp Sombrage te sera utile, vu que tu es une Espionne...<br /> <br /> <br /> <br /> Et beau donjon de Vampire à la Honte d'Haemar. Tu as chopé une maladie avec le Boss ? En tout cas, on voit très bien que tu as eu beaucoup de mal à les vaincre et que c'est Lydia qui a fait tout le sale boulot. Que ferais-tu sans elle. Heureusement qu'elle veille sur toi et qu'elle t'a tout de suite menée chez Arcadia. Mais plus simple : tu aurais pu prier les dieu, et en particulier Kynareth, vu que tu faisais une Quête pour elle. Elle t'aurait gratuitement guérie de ta maladie (sans compter que Danica Pure-Source est une Maîtresse en Guérison).<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai hâte de savoir à quel point Maurice Jondrelle t'aura énervée. :P
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